Avec ou sans le bac : où s'inscrire en juillet ?

Ce n'est pas parce qu'il n'y a plus de place dans beaucoup
de filières publiques sélectives : les classes "prépas" et les filières courtes en deux
ans type BTS et DUT, qu'il n'y en a plus ailleurs.

Les solutions de rattrapage

Des établissements peuvent encore accueillir des bacheliers à
condition de réagir dès maintenant. La première étape, c'est de s'inscrire à la
procédure dite "d'admission complémentaire", sur le site admission
post bac, qui met en relation les futurs étudiants et les établissements ayant
encore des places vacantes.

Pour s'inscrire il faut remplir un dossier en ligne, et choisir
12 formations maximum parmi celles qui affichent des places disponibles. Lorsqu'il
reçoit une réponse positive le futur étudiant a une semaine pour répondre, faute
de quoi la proposition de place sera annulée. Le délai de réponse est ramené
à seulement trois jours, 72 heures, à partir du 20 août, et à 24 heures
seulement à partir du 1er septembre.

L'université

Il reste des places à condition de ne pas choisir des
filières qui se remplissent vite. Il n'y a pas de problème pour les filières de
philosophie, d'allemand et de droit, dans les universités qui ne sont pas les
plus demandées. Mais, c'est plus difficile pour les disciplines comme l'art ou
la communication, très courues.

En principe, aucun étudiant ne restera "sur le carreau".
Ainsi, à un jeune qui n'a pas pu obtenir la place souhaitée en psychologie, on
pourra proposer une orientation vers une licence de sociologie comportant des
options en psychologie.

Les autres filières

Il y a d'autres possibilités en dehors des filières qui sont
sur le site admission post-bac. Elles sont essentiellement dans des établissements privés. Il faut
donc bien se renseigner avant de choisir une école, car le coût des études y
est souvent très élevé.

Les critères

Il faut privilégier les formations menant à un diplôme bac +
3 au minimum, sauf si on a un projet de formation professionnelle très précis. Il
faut également vérifier les possibilités de poursuites d'études ou de
réorientations, qui seront d'autant plus nombreuses que vous aurez misé sur un
diplôme labellisé.

Il y a deux labels à pister : la reconnaissance par l'Etat
et le visa. Ils sont délivrés par le ministère de l'Éducation nationale ou des
commissions spécialisées.

Deux labels supplémentaires : la certification et le grade
de master. Ils peuvent concerner tous les établissements, qu'ils soient publics
ou privés. L'obtention de l'un de ces labels est un gage de sérieux.

Sans le bac

Le premier conseil, celui que va leur donner leur
professeur, avec raison, c'est de repasser leur bac. C'est le choix le
plus judicieux car le bac est quasiment obligatoire pour pouvoir entamer des
études supérieures. En redoublant, on multiplie ses chances de réussite par
deux.

Si c'est trop difficile de retourner dans le même lycée, on
peut redoubler dans un autre établissement, il est aussi possible de changer de
filière.

Dans ce cas, il faut se renseigner auprès du service des
examens de votre académie pour voir dans quelles conditions vous pouvez être
dispensé de certaines épreuves anticipées. Par exemple, un ex-élève de S allant en
ES ou en L peut éviter de repasser les épreuves scientifiques.

Tout n'est pas perdu

A l'université, il est possible de préparer, sans le bac,
une capacité en droit, un diplôme en deux ans qui permet par la suite de
s'inscrire en première année de licence de droit ou de DUT (diplôme
universitaire de technologie) carrières juridiques. Attention, en première
année, il n'y a que 20% de réussite.

Quelques lycées privés hors contrat préparant des BTS
acceptent des candidats qui n'ont que le niveau bac.

D'autres secteurs accessibles aux non-bacheliers : les
métiers de la vente, du secteur artistique ou sportif . Pour préparer un brevet
d'Etat d'éducateur sportif ou intégrer une école d'arts appliqués, par exemple,
pas besoin d'avoir le bac, vous serez admis en priorité selon vos talents et
votre motivation.