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Alcool et grossesse

Le dogme zéro alcool pendant la grossesse serait-il en train de se fissurer ? Plusieurs études récentes suggèrent qu'un petit verre de temps en temps n'aurait pas d'effet nocif sur le développement du fœtus. Rappel de ces études avec Emmanuelle Chantepie, du magazine Parents.
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Ces études sont contestées par d'autres experts : ne
pas réussir à mettre en évidence un effet néfaste ne signifie pas pour autant
que cet effet n'existe pas.

La preuve, depuis 40 ans les études se multiplient et démontrent
qu'une consommation d'alcool régulière durant la grossesse ou ponctuellement
mais sans excès, est toxique pour le bébé. Mais il ne faut pas culpabiliser non
plus pour une coupe de champagne en 9 mois.

L'alcool passe très facilement le placenta et se retrouve
dans le sang du fœtus au même taux que dans le sang maternel. Le problème c'est
que le fœtus n'a pas les mêmes capacités pour filtrer et détoxifier l'alcool.
Cela peut donc nuire au développement et à la croissance des ses organes et sur
son cerveau. Le syndrome d'alcoolisation fœtale (SAF) concerne 8.000 cas chaque
année en France.

Pour les experts le message zéro alcool doit rester la règle
car il est impossible de définir la " juste dose " d'alcool sans
danger pour le fœtus. Même si on ne doit pas culpabiliser pour une coupe de
champagne en 9 mois. Chaque individu réagit de façon différente en fonction de
son  bagage génétique (femme enceinte
mais aussi du fœtus). Une étude, réalisée sur des faux jumeaux, a montré qu'en
cas de consommation excessive d'alcool pendant la grossesse un des bébés
pouvait être affecté alors que l'autre pas du tout. D'autres facteurs comme
l'alimentation, l'environnement de la future mère, son rythme de consommation
d'alcool entrent aussi en jeu. 

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