Cet article date de plus de sept ans.

Philippe Geluck : "Les idées sont comme la lumière avec les moustiques : on allume, il y en a un qui arrive, puis tous déboulent"

Guy Birenbaum reçoit dans la Mise à jour Philippe Geluck à l’occasion de la sortie de "Chacun son chat" chez Casterman, le 21e album du dessinateur du Chat.

Article rédigé par franceinfo, Guy Birenbaum
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
"Le Chat", le célèbre félin créé par le dessinateur belge Philippe Geluck, revient avec un nouvel album tiré à 300 000 exemplaires. (JOEL SAGET / AFP)

Philippe Geluck se porte particulièrement bien : le dessinateur du Chat vient de sortir le 21e album intitulé Chacun son chat, paru chez Castermann le 4 octobre 2017. Il est l’invité de la Mise à jour de Guy Birenbaum du jeudi 26 octobre.

Pas de secret, pas de recette

Y aurait-il une recette, une méthode pour toujours se renouveler ? Non, selon Philippe Geluck. "Mon angoisse est d’un jour me lasser, me répéter, un jour ne plus surprendre, explique-t-il. Il n’y a pas de secret, pas de recette, il y a juste l’émerveillement d’être à sa table de dessin tous les jours."

Pas de recette miracle non plus pour accoucher de bonnes idées : "En général, assure le père du Chat, c’est comme la lumière avec les moustiques, on allume la lumière et il y en a un qui arrive et puis tous déboulent… La première idée met parfois du temps, parfois je peine un peu. Cela dure cinq, six minutes parfois. Là, c’est une angoisse existentielle… Pour moi c’est une éternité."

Distance et second degré

Continuera-t-il à taper sur ce qui doit être tapé ? Sans aucun doute. "Bien sûr ! A dénoncer les injustices, à me battre contre les inégalités, bien sûr ! Toujours ! Je n’ai rien changé depuis les attentats." Une affaire de méthode, somme toute : "La façon dont j’ai abordé l’actualité terrible, les sujets graves, est particulière, explique-t-il. Je le fais avec de la distance, avec du second degré, dans le respect des plus faibles. J’essaye de ne pas insulter, dans ce que je fais, j’insulte les gros cons, j’insulte les salopards. Mais pas les victimes, et pas les démocrates, simplement." 

Si Philippe Geluck devait faire une mise à jour, que voudrait-il corriger, modifier ou effacer ? "Les choses qui ont fait moins rire, confie-t-il. Le drame pour un type qui fait du gag, c’est que s’il en publie deux, il y en aura forcément un qui sera moins drôle que l’autre."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.