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"La chanson populaire est menacée par le marché", affirme Michel Fugain

Le chanteur, compositeur et interprète, Michel Fugain, est l’invité de Mise à jour lundi, à l’occasion de son spectacle, La causerie musicale, au Théâtre de l’Atelier le 27 novembre, à Paris.

Article rédigé par franceinfo, Guy Birenbaum
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Michel Fugain (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Le spectacle de Michel Fugain, La causerie musicale, est à voir au Théâtre de l’Atelier le lundi 27 novembre à Paris. D’autres suivront dès le mois de janvier 2018 ainsi que de la tournée de "Pluribus". 

Un échange "privilégié" avec le public

C'est "un moment privilégié, une rencontre avec les gens qui aiment la chanson, au sens le plus large du thème. L’occasion pour moi de rendre hommage à quatre auteurs qui m’ont mis les mots dans la bouche pendant 50 ans", explique Michel Fugain. "Il y aura les photos de ces quatre auteurs sur la scène : Delanoë, Vidalin, Claude Lemesle, et Brice Homs", précise l'artiste. "Je vais bien sûr évoquer, chanter quelques chansons. C’est le public qui décide. Je vais tout de même un tout petit peu le diriger, parce que il y a un truc de départ, c’est 'La question' : est-ce que la chanson populaire est en danger de mort ?", interroge le chanteur, compositeur. La réponse ? "Je n'en sais rien du tout. Elle est danger, parce que la menace, pour moi, c'est le marché. Moi, c'est ma réponse. Après les gens peuvent avoir une autre réponse", explique Michel Fugain.

La chanson "âme d'un peuple"

Le chanteur cite une phrase de Claude Lemesle, qu'il trouve "magnifique" : "Un grand poème est l’âme d’un homme, une grande chanson est l’âme d’un peuple." Cette phrase a beaucoup de sens pour Michel Fugain. "Donc quand il n’y a plus de chanson populaire, est-ce que ça veut dire qu’il n’y a plus d’âme dans le peuple. S'il n’y a plus d’âme dans ce peuple, qui a gommé cette âme ? Pourquoi ? C’est le marché. C’est ma réponse à moi, parce qu’il a intérêt à ce qu’un peuple n’ait pas d’âme, c’est-à-dire, qu'aucun peuple n’ait d’âme de façon à pouvoir lui vendre, ce qu’il a envie de lui vendre, sur la planète entière", poursuit Michel Fugain.

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