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Jacques Weber : "Oui on peut jouir avec Flaubert !"

Acteur, réalisateur et scénariste français, Jacques Weber signe chez Fayard "Vivre en bourgeois, penser en demi-dieu", paru le 10 janvier. Il est l'invité de la "Mise à jour" du mercredi 17 janvier.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jacques Weber était l'invité de franceinfo dans la "Mise à jour". (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Ni roman ni biographie, Jacques Weber mélange sa vie à celle de son écrivain préféré, Gustave Flaubert. Vivre en bourgeois, penser en demi-dieu, paru chez Fayard le 10 janvier, est un exercice libre autour de la correspondance de l’auteur de Salammbô. On y apprend comment Weber est devenu comédien et comment uriner dans un lavabo avant chaque spectacle est devenu un rituel. Comment il est facile de se prendre pour Flaubert avant de se mettre à écrire puis de renoncer, comment être célèbre n’empêche pas d’être discret. 

"Twitter, c'est épouvantable"

"Oui on peut jouir avec Flaubert !", assure l'homme. "À l'époque, on ne connaît pas la correspondance de Flaubert, comme on interdit la scatologie de Mozart, poursuit Jacques Weber. C'est cela qui m'a passionné. Ce que Proust contestait : comment cet homme, qui a une langue si pure et si magnifiquement précise et ciselée ait pu entretenir une telle correspondance ?" 

Il y a, selon lui, une analogie entre la correspondance extrêmement libre et pulsionnelle de Flaubert et la langue pulsionnelle deTwitter. "Twitter, c'est épouvantable, une petite phrase fait une bombe atomique alors qu'elle n'est pas réfléchie", s'emporte Jacques Weber. L'analogie s'arrête là : en témoigne la connaissance "forte", "puissante", de Flaubert de la langue française.

Et si Jacques Weber devait remettre sa vie à jour, que changerait-il ? "J'aimerais, répond-t-il, laisser plus de place à la méditation. Au silence. J'aurais aimé fermer un peu plus ma gueule et réfléchir..."

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