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Réforme du collège : les Français exagèrent

Pour les deux invités, la réforme présentée par la ministre Najat Vallaud-Belkacem a été entourée de débats excessifs, ce qui est une particularité bien française. Le décryptage de Magnus FALKEHED, correspondant du journal suédois "Dagens Nyheter" et de Kleis JAGER de "Trouw", journal néerlandais.
Article rédigé par Marie-Christine Vallet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (La réforme du collège sera appliquée à la rentrée 2016 © Maxppp)

Certes, la France n'est pas le seul pays où l'école soit un sujet sensible, mais il est ici particulièrement douloureux. Ce qui surprend, c'est "la posture idéologique" du gouvernement qui affirme corriger les inégalités, mais est-il bien sérieux de penser que supprimer des matières à option va faire diminuer ces inégalités ?

Dans ce débat sur le collège on a tout de suite invoqué la République, ou l'avenir de la France alors qu'ailleurs en Europe on est sans doute plus pragmatique.

Le débat a été politisé, c'est devenu "un terrain de combat" pour le gouvernement

 En 20 ans, la Suède a entrepris plusieurs réformes du collège. La plus négative est celle qui a permis aux établissements de faire du profit tout en restant gratuits ; de même, trop de réformes des programmes ont entrainé des résultats médiocres pour les élèves et un mauvais classement de la Suède dans les études PISA de l'OCDE. Le point positif c'est l'autonomie laissée aux directeurs d'écoles, ils peuvent choisir leurs enseignants et organiser le travail en équipe.

Même chose aux Pays-Bas, où les directeurs ont un vrai pouvoir dans un système où il n'y a pas de collège unique. A la fin de l'école primaire, les élèves choisissent leurs options et sont orientés vers des classes différentes en fonction de leurs niveaux.      

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