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Plus de 100.000 migrants en Europe depuis le 1er janvier

L'afflux de migrants et de réfugiés vers l'Europe commence à créer des difficultés d'hébergement dans certains pays européens. En Hongrie, le gouvernement de Viktor Orban lance un questionnaire sur l'immigration dans son pays. Une actualité commentée par Daniele ZAPPALA, correspondant du journal italien "Avvenire" et Danièle RENON de "Courrier International" .
Article rédigé par Marie-Christine Vallet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Les migrants se sont installés dans des tentes sous le métro dans le quartier de La Chappelle, avant d'être délogés lundi dernier © Maxppp)

L'Agence Frontex et le HCR (Haut Commissariat aux Réfugiés) ont annoncé cette semaine que plus de 100.000 migrants sont arrivés en Europe depuis le début de l'année. La moitié d'entre eux ont mis le pied en Italie, les autres sont arrivés par la Grèce. La traversée de la Méditerranée reste la voie majoritaire, mais de plus en plus de personnes empruntent la route des Balkans et transitent par la Hongrie pour remonter vers le nord.

Le nombre de réfugiés est ainsi passé de 2.000 à 43.000 entre 2012 et 2014. Le gouvernement hongrois a lancé une campagne d'affichage et dans les rues de Budapest, les migrants sont appelés à "ne pas prendre le travail des Hongrois" . De plus, tous les Hongrois de plus de 18 ans ont reçu un questionnaire sur l'immigration. Ils doivent répondre à 12 questions jugées "malveillantes et fausses" par l'UE, certaines d'entre elles liant immigration et terrorisme. Cette consultation sera dépouillée par le Fidesz, le parti au pouvoir, en vue d'une nouvelle législation à l'automne.

En Italie, la population a une tradition d'accueil des migrants, de nombreuses associations ont ouvert des centres d'hébergement mais l'afflux de migrants peut aussi créer des difficultés ; c'est ainsi qu'à la gare de Rome, des migrants sont rassemblés dans des conditions sanitaires inquiétantes. Il y a aussi un déséquilibre : le gouvernement de Matteo Renzi n'arrive pas à obtenir des régions du Nord (Lombardie, Vénétie...) qu'elles accueillent les réfugiés concentrés au Sud, notamment en Sicile où ils arrivent en nombre.

Autre préoccupation pour l'Italie, on sait désormais que des réseaux mafieux organisent en partie le trafic des êtres humains, du Sud de la Méditerranée vers l'Italie. Sur ce sujet, on peut lire  Don Luigi Ciotti - Un prêtre contre la Mafia  de Daniele Zappala et Nello Scavo, publié aux éditions Bayard.

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