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Micro européen. Présidence autrichienne de l'UE : frontières et souveraineté au programme

L'Autriche prend la présidence de l'Union européenne dimanche 1er juillet pour six mois et succède ainsi à la Bulgarie. La question des migrations en Europe sera le principal sujet du gouvernement du chancelier Sebastian Kurz. 

Article rédigé par franceinfo, Marie-Christine Vallet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 6 min
Le vice-chancelier Heinz-Christian Strache s'exprime lors d'une conférence de presse, aux côtés du chancelier Sebastien Kurz, le 8 juin 2018, à Vienne (Autriche). (ROBERT JAEGER / APA)

Dimanche 1er juillet, l'Autriche prend la présidence de l'Union européenne pour six mois et succède à la Bulgarie. La question des migrations en Europe sera le principal sujet du gouvernement du chancelier Sebastian Kurz, dont la ligne politique dans ce domaine est la même que son homologue hongrois Viktor Orban. Commentaires de Danny LEDER, correspondant du journal autrichien Kurier.

L'accord passé au sommet européen du 28 juin a été salué par le jeune chancelier

Il souligne que "c'est la première fois qu'on envisage l'installation de centres fermés, hors du sol européen", explique Danny Leder. De plus, l'accueil des migrants se fera sur une base volontaire, "il n'est plus question de répartition".

Pendant six mois, il faut s'attendre à ce que l'immigration fasse l'objet de propositions et de suivi par la présidence autrichienne, d'autant que c'était au coeur de la campagne de Sebastian Kurz en octobre 2017, lorsqu'il a remporté les législatives autrichiennes.

Sur la fermeture des frontières, il partage le point de vue du premier ministre hongrois, Viktor Orban, et est aussi en accord avec le ministre allemand de l'Intérieur, Horst Seehofer, qui conteste la politique migratoire de Mme Merkel.

Le jeune chancelier devrait aussi oeuvrer en faveur de la subsidiarité

Ce terme signifie qu'on délègue au niveau européen ce que l'on ne peut faire au niveau national. Pour lui, cela signifie "souverainisme et renationalisation". Sebastian Kurz appartient au courant européen qui souhaite réduire "le côté supranational" de l'UE.

L'accord conclu entre les 28 Etats membres prévoit des plateformes régionales de débarquement dans des pays hors UE, et l'installation de centres contrôlés dans des pays de l'UE volontaires, où seraient cantonnés les migrants pendant l'examen de leurs demandes d'asile. Une fois l'asile acquis, ils pourraient être répartis dans des pays européens prêts à les accueillir.

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