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Juin, le mois de tous les dangers pour la Grèce

En juin, Athènes doit rembourser en plusieurs tranches 1,6 milliard d'euros au FMI. Parallèlement, le gouvernement grec attend des européens un versement de 7 milliards d'euros, reliquat du plan d'aide de 2012. Mais les négociations traînent. Commentaires sur ce contexte délicat avec Tomais PAPAIOANNU, de la TV publique grecque et Karin FINKENZELLER du journal allemand "Wirtschafts Voche".
Article rédigé par Marie-Christine Vallet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (© Fotolia)

Personne ne sait si Athènes pourra rembourser cette somme. La Grèce n'a reçu aucun versement des européens depuis le mois d'août dernier et les fonds dont elle dispose servent à financer l'économie réelle. Pourtant de source française, on affirme que les dirigeants grecs ne savent pas exactement eux-mêmes combien ils ont dans leurs différentes caisses ; des millions d'euros peuvent être ainsi rassemblés en une journée, alors que la veille, le remboursement paraissait impossible.

Le gouvernement grec négocie en ce moment à Bruxelles sur les réformes qu'il doit lancer en échange. Des mesures seront prises sur la sécurité sociale et la dette publique. Mais ses interlocuteurs du Groupe de Bruxelles (ex-Troïka) souhaiteraient plus de réformes sur les retraites et un effort sur les privatisations.

Les deux invitées soulignent le climat tendu de ces négociations, notamment les déclarations croisées entre Wolfgang Schaüble et le ministre grec Yanis Varoufakis, une "bataille d'egos " qui n'apporte rien à la construction européenne.

Pour rappel : le versement de 7,2 milliards aurait dû être fait fin 2014, mais dans la perspective des élections grecques anticipées du 25 janvier, le versement avait été repoussé ; la fin du plan d'aide financière européenne a elle aussi été reportée jusqu'au 30 juin 2015. La question est de savoir si la Grèce aura besoin d'un nouveau plan d'aide en 2016.

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