Grèce : un référendum légitime
En annonçant le référendum, Alexis Tsipras avait une stratégie politique : il voulait "faire tanguer la table des négociations". De plus, face à la réprobation de l'aile gauche du parti Syriza, il souhaitait aussi demander aux électeurs d'approuver ou non des mesures pour lesquelles il n'avait pas été élu. On a pu entendre que ce référendum était "antidémocratique", mais c'est tout le contraire. Alexis Tsipras a une autre vision de l'Europe et a le droit de demander autre chose.
Une question sera posée aux grecs : approuvez-vous les propositions du 25 juin ? Mais l'opposition grecque et les pays de la zone euro interprètent le vote comme la sortie ou le maintien de la Grèce dans la zone euro. C'est aussi ce que l'on entend sur les ondes des radios privées grecques.
Des pays comme l'Irlande et le Portugal qui ont bénéficié eux aussi d'aide financière en 2010 et 2011 ont toujours été sévères avec Syriza. L'Espagne a aussi montré son impatience vis-à-vis d'Athènes. Le Portugal avait demandé au ministre allemand Wolfgang Schaüble de ne jamais "céder à la Grèce". Mais depuis plusieurs semaines, Lisbonne a tempéré sa position tout en disant "quoi qu'il arrive, ce sera toujours de leur faute".
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