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Doutes européens sur la politique nucléaire de la France

Alberto TOSCANO, correspondant italien à Paris et Hugh SCHOFIELD de la BBC s'interrogent sur la crédibilité de l'objectif proclamé du gouvernement français de ramener à 50% la part du nucléaire dans le mix énergétique, au lieu de 75% actuellement.
Article rédigé par Marie-Christine Vallet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (La centrale nucléaire de Fessenheim, la plus ancienne centrale nucléaire française, en exploitation commerciale depuis 1978 © PHOTOPQR/L'ALSACE/MAXPPP)

L'objectif est donc fixé pour 2025, ce qui entrainera la fermeture de centrales nucléaires. On ne sait pas encore quelles centrales seraient arrêtées, EdF proposera une liste en 2018. La loi sur la transition énergétique promulguée en août 2015 n'est pas mise en oeuvre, dans l'attente d'un programme pluriannuel d'application qui sera voté à l'automne prochain. Si bien que dans ce domaine, la politique de la France semble être celle de l'attente et du flou. La diminution de la part du nucléaire pourrait d'ailleurs être une promesse de plus car aujourd'hui, on ne voit pas comment ce sera mis en place. 

En Italie , les électeurs ont refusé deux fois par référendum des centrales nucléaires sur leur sol. L'électricité provient aujourd'hui à 43% des énergies renouvelables, l'Italie achète aussi du courant aux pays voisins dont la France. Le nucléaire n'est-il pas une énergie du passé ? Est-ce bien raisonnable de poursuivre l'installation de centrales EPR ? 

Côté britannique , le projet d'EdF de construire deux réacteurs EPR dans le sud de l'Angleterre est reporté mais il soulève un débat dans la population sur le mix énergétique à choisir en Grande-Bretagne.

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