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Tahar Ben Jelloun : "Mon pavé 2018, c’est de défendre les réfugiés et les migrants"

L'invité d'Olivier de Lagarde, l'écrivain Tahar Ben Jelloun, prend position pour protéger les réfugiés et les migrants.

Article rédigé par Olivier de Lagarde
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Tahar Ben Jelloun en novembre 2017. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Tahar Ben Jelloun est un auteur et poète franco-marocain, lauréat du prix Goncourt en 1987 pour son roman La Nuit sacrée. Il relève la différence entre les réfugiés qui fuient la guerre et les migrants économiques qui quittent leur pays pour trouver de meilleures conditions de vie. C’est pourquoi il appelle à plus de respect et de compréhension pour aider ces hommes. Pour lui, le problème doit être traité en amont, dans les pays concernés.

Début 2018 Tahar Ben Jelloun publie son roman La punition, aux éditions Gallimard, sur ses 19 mois de détention pour avoir manifesté pacifiquement au Maroc en mars 1965.

Olivier de Lagarde : Devons-nous aider les pays de départ ?

Tahar Ben Jelloun : Il ne faut pas aider mais intervenir dans ces pays, politiquement, bien sûr, pas militairement. Pour investir, par exemple, et donner du travail à ces gens-là. Autrement dit, il y a des pays qui sont dirigés par des pourris, des chefs d’États complétement corrompus et pourris. Et là, la France doit frapper fort sur la table et dire ce n’est plus possible.

La France pourrait être accusée de néo-colonialisme.

Pas uniquement la France, je parle de toute l’Europe ! Parce que personne n’a envie de quitter son pays, il y a des moments où on ne peut pas faire autrement. Quand on a une famille à nourrir, on se dit qu’on va partir en Europe. Ils imaginent qu’ils vont trouver le paradis sur Terre. Il faut faire quelque chose dans les pays où il y a des difficultés économiques pour les décourager de partir, et dans ce cas-là il faut leur donner du travail, en accord avec les chefs d’États et les gouvernements de ces pays.

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