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Sophie Nauleau : "Mon pavé 2018, c’est l’ardeur poétique"

Sophie Nauleau est l'invitée d'Olivier de Lagarde. En 2018, elle prend la tête du Printemps des poètes et décide de consacrer son pavé à la poésie. 

Article rédigé par Olivier de Lagarde
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Sophie Nauleau. (FRANCE TV)

Écrivaine, cavalière, ancienne chroniqueuse, copilote de rallye-raid, ou encore clarinettiste, Sophie Nauleau est une femme pleine de ressources. En 2018, elle prend la direction du Printemps des poètes qui organise chaque année une semaine dédiée à l’art poétique. Elle lance son pavé sur cette poésie présente dans notre société, dans le métro, sur nos murs et tout autour de nous.  

Olivier de Lagarde : À quoi nous sert la poésie ?  

Sophie Nauleau : À vivre plus vaste, à vivre plus vrai, à se recentrer, à se ressourcer. Dans ce monde où l’information en continu nous abrutit, nous resserre…  

Attention, vous êtes sur franceinfo ! 

Oui mais c’est ça qui est beau ! C’est que franceinfo aussi fait cette place-là. C’est bien la preuve que la poésie est à l’œuvre et qu’il y a une possibilité d’arythmie dans le temps. Et justement, dans cette arythmie des voix et des pulsations, il y a des chroniques qui sont infiniment poétiques parce qu’elles décalent ce qu’on entend, elles décalent la façon dont on le dit. Et la poésie, c’est cela.  

Nous avons tous des souvenirs de poésies récitées en classe, ânonnées, c’est rarement de bons souvenirs.  

Ça dépend. (…) Moi, par exemple, la poésie c’est l’école qui me l’a offerte. J’adorais ça, réciter par cœur. Je trouve que d’un coup lorsqu’on vous offre la chance de vous écouter et de pouvoir prendre la parole avec des mots qui ne sont pas les vôtres, des mots qui sont beaux, des mots qui foudroient, qui transcendent, c’est grand.  

Est-ce que la chanson c’est de la poésie ?  

Il y a eu beaucoup de chanteurs qui ont mis la poésie en musique. On a cité Ferré, on a cité Brassens, on pourrait dire Barbara. Aujourd’hui Juliette, François Morel… La chanson a cette force de parler à tout le monde et, du coup, de glisser en douce, en contrebande, des mots qui, tout d’un coup, ne disent pas exactement la même chose, qui ne le disent pas pareil. On les entend et c’est une ritournelle qui hante nos vies.

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