Un costume pour un emploi
Les trois fondateurs de l’association La Cravate Solidaire étaient étudiants en école de commerce . Lors de leurs examens oraux, puis de leurs entretiens d’embauche, ils ont réalisé à quel point l’achat d’un costume était un investissement que tout le monde ne pouvait pas se permettre. "Pourtant, la tenue vestimentaire, c’est la première discrimination ", fait remarquer Tiphaine, bénévole dans l’association.
Alexandre, un autre bénévole, explique que les vêtements prêtés par La Cravate Solidaire (costumes, tailleurs ou robes) sont donnés par des particuliers et des entreprises travaillant dans le textile. "Nous avons une garde-robe importante, et nous apportons aussi des conseils en image,avant l’entretien" . Son action est essentiellement menée en région lle-de-France.
Ce sont surtout des jeunes qui viennent emprunter un costume . Ils peuvent ensuite le garder s’ils ont plusieurs rendez-vous prévus, et éventuellement plus longtemps s’ils suivent une formation. "Ensuite, ils nous restituent les vêtements et s’ils ont trouvé du travail, ils peuvent faire un don à l’association" , précise Alexandre. Et lorsque l’on demande à Tiphaine si le port de la cravate reste obligatoire pour un homme lors d’un entretien, elle botte en touche, avec un éclat de rire : "En tous cas, on ne vous reprochera jamais d’en voir mis une !"
La Cravate Solidaire a récemment été récompensée par un Trophée des Associations de la Fondation EDF.
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