L'athlétisme, le 100 m, "c'est mythique aux Jeux olympiques"

Tous les jours Bixente Lizarazu, champion du monde de football en 98 et consultant franceinfo, nous livre son analyse sur les Jeux olympiques de Paris 2024.
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Noah Lyles médaille d'or du 100 m aux JO de Paris (ANDREJ ISAKOVIC / AFP)

Retour sur la finale du 100 m avec Bixente Lizarazu. L'Américain Noah Lyles a remporté dimanche la couronne de roi du sprint aux Jeux olympiques de Paris en remportant d'un souffle la finale du 100 mètres en 9"79 devant le Jamaïcain Kishane Thompson.

franceinfo : la finale du 100 m fait partie des moments forts des Jeux ?

Bixente Lizarazu : l'athlétisme, le 100 m, c'est mythique aux Jeux olympiques. C'est une discipline qui fascine parce qu'elle répond assez facilement aux besoins de l'homme qui est de savoir qui est le plus fort. Pour le sprint, cela répond à la question : qui est l'homme le plus rapide du monde ? Il n'y a pas de débat, de subjectivité, il y a un chrono.

Le 100 m c'est aussi la première forme de défi que l'on peut avoir à l'école. Dans la cour de récréation, j'aimais bien faire la course avec les copains et c'est le premier défi sportif que l'on peut faire. On n'a pas besoin de matériel énorme.

L'Américain Noah Lyles a remporté la finale du 100 m à 5 millièmes devant le Jamaïcain Kishane Thompson.

Il n'y avait pas vraiment de favori depuis qu'Usain Bolt n'est plus sur les pistes. C'était extrêmement serré. Cinq millièmes, ce n'est rien du tout, c'est peut-être même une histoire d'anatomie, de dos cambré, parce que Noah Lyles est un peu plus cassé, comme on dit. Il a baissé son dos, sa tête et peut-être que grâce à ça il a eu ces cinq millièmes. Depuis le début il était un peu en retard, il a eu un mauvais départ, et cela a été une course extrêmement serrée et il a réussi à faire la différence au dernier moment.

Usain Bolt fait partie de vos meilleurs souvenirs des Jeux ?

Oui, parce que j'ai eu la chance d'être à Pékin en 2008 et d'assister à l'émergence du phénomène Usain Bolt. Ce jour-là, au stade olympique de Pékin, il a battu le record du monde. Il générait quelque chose de fou, un peu comme Marchand, Teddy Riner, comme Simone Biles. On attendait Usain Bolt, il était charismatique, il avait le sourire, une attitude complètement différente des autres, il faisait le show. Quand il a battu ce record du monde, le stade olympique de Pékin était en transe. C'était extraordinaire. Aujourd'hui, on a Noah Lyles, je ne sais pas s'il aura la même destiné, mais être champion olympique c'est quelque chose de fantastique dans le 100 mètres.

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