Lors d'un déplacement à Egletons (Corrèze) mercredi 4 octobre, Emmanuel Macron a critiqué l'attitude des manifestants de GM&S, venus de La Souterraine, en marge de sa visite. "Certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d'aller regarder s'ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas", a-t-il lancé évoquant les difficultés à recruter d'une entreprise de fonderie d'Ussel (Corrèze).>> Des "gens qui ne sont rien" à "au lieu de foutre le bordel"... Quatre fois où les propos de Macron ont fait polémiqueInvité des informés, jeudi soir, Hugues Renson, vice-président de l’Assemblée nationale et député LREM de la 13e circonscription de Paris, préfère "parler de fond" que de la forme. Selon lui, Emmanuel Macron a eu des propos sans "langue de bois", qui ne faut pas "tronquer" et mal interpréter. "Aujourd'hui, il faut parler de fond. Et le fond, c'est la question de l'emploi", a-t-il expliqué. De son côté, Emmanuelle Anizon, chef du service Société de L’Obs, a dénoncé des mots "maladroits" et un "mépris de classe" avec des phrases "stigmatisantes" et "dégradantes". Cet épisode lui rappelle de précédents propos polémiques.Henri Vernet, rédacteur en chef-adjoint au Parisien - Aujourd'hui en France, y voit, pour sa part, un effet de communication du président de la République. "Il y a une caméra qui est là, il la regarde fixement comme s'il ménagé son effet pour être bien sûr que la scène va être captée, observe le journaliste. Cela fait partie de sa communication de montrer qu'il a ce parler franc. Il veut montrer qu'il est là pour cliver, pour faire ses réformes qui sont difficiles (...) quitte à braquer ses opposants."