"La Chimère" : Alice Rohrwacher éclaire les ténèbres
La Chimère d'Alice Rohrwacher est le quatrième long-métrage de la cinéaste italienne qui a pris l'habitude de nous faire voyager dans des paysages et atmosphères très beaux, et donc nimbés de poésie, avec ses films Corpo celeste, Les Merveilles et Heureux comme Lazzaro dans l'ordre chronologique.
Cette fois, on suit Arthur, un jeune archéologue britannique endeuillé, qui revient dans une petite ville au bord de la mer Tyrrhénienne, et retrouve une bande de tombaroli, des pilleurs de tombes étrusques, et autres merveilles archéologiques. Il va rencontrer aussi, au fil de cette déambulation, une ancienne chanteuse d'opéra et une trafiquante d'art à l'échelle internationale, tout en restant obsédé par le souvenir de Beniamina, son amour disparu. Disparu comme ce monde étrusque, qu'il va devoir piller avec sa bande de clochards célestes, tout un symbole pour Alice Rohrwacher.
Levante de Lillah Halla
Dans une équipe de volley-ball féminine inclusive, ouverte aux personnes LGBT+, Sofia, 17 ans, a devant elle un bel avenir sportif, mais quand elle tombe enceinte, c'est tout le groupe qui est affecté.
Dans cette formidable famille élective, où certaines sont des actrices non-professionnelles, la décision est prise d'aider Sofia à avorter dans un pays, le Brésil, où c'est toujours interdit. Un parcours de la combattante commence, le poids des églises évangéliques, ultra-réactionnaires va singulièrement compliquer cette épopée.
Lillah Halla filme très bien cette menace, dans les quartiers populaires, la délation de ces sectes est terrifiante, mais face à cette volonté de contrôler le corps des femmes, la résistance est en marche.
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