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"Avec amour et acharnement", Binoche-Lindon à couteaux tirés

Lorrain Sénéchal évoque les sorties cinéma de la semaine avec Matteu Maestracci et Thierry Fiorile.

Article rédigé par Thierry Fiorile, Matteu Maestracci
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Vincent Lindon et Juliette Binoche dans "Avec amour et acharnement" de Claire Denis. (CURIOSA FILMS)

La réalisatrice Claire Denis arbitre le duel Juliette Binoche-Vincent Lindon dans ce drame sentimental co-écrit avec Christine Angot. La réalisatrice filme les corps au plus près, et explore le désir féminin comme rarement au cinéma. L'autre film de la semaine, c'est Les cinq diables de Léa Mysius, vu à Cannes, qui peine à s'affirmer comme film de genre. 

Avec amour et acharnement, Ours d’argent de la mise en scène à la Berlinale

C'est l'histoire de Sarah, Juliette Binoche, qui vit le parfait amour avec Jean, Vincent Lindon, en apparence du moins. Sauf que François, Grégoire Colin, ex de Sarah et ancien associé de Jean, revient dans la vie du couple. Pas de trio amoureux. Trop facile, trop vu, mais un sujet assez rare au cinéma le désir féminin, celui qui saisit à nouveau Sarah, et auquel elle ne veut pas ou ne peut pas résister. Un drame sentimental, puissant, charnel. Et la rencontre Binoche et Lindon sur un tournage qui n'a pas été de tout repos. 

Les Cinq Diables de Léa Mysius

Autre sortie de la semaine Les Cinq Diables, est un film français signé cette fois de la jeune réalisatrice Léa Mysius. On la connaît surtout comme scénariste. Elle a co-écrit par exemple les récentes Olympiades de Jacques Audiard. Elle nous raconte une histoire assez abracadabrante qui se déroule en Isère, dans une petite ville. On suit Joanne, maître-nageuse jouée par Adèle Exarchopoulos, et surtout sa fille Vicky, fil rouge de l'histoire. Elle a des quasi super pouvoirs. Elle peut recréer les odeurs des personnages qu'elle rencontre et qu'elle aime, en particulier celle de sa mère, avec qui elle a une relation quasi fusionnelle.

Mais tout dérape quand la sœur de son père (Jimmy, pompier, joué par Moustapha Mbengue) arrive, ou plutôt revient dans le village avec un passif lourd. Et le film bascule alors dans le fantastique avec des voyages dans le temps. C'est très écrit, sans doute trop. Ça se regarde un peu filmer et là, il y a malheureusement des choses qui ne tiennent vraiment pas debout. Dans les choses positives, on peut saluer de beaux plans de paysages ou encore la prestation de Adèle Exarchopoulos qui, comme souvent, est plutôt correcte et très habitée par son personnage.

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