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Des livres qui aident à surmonter des épreuves dans l'enfance ou l'adolescence

Aujourd’hui dans "Les enfants des livres", deux romans et un album pour aider les 5 à 16 ans à franchir des caps douloureux de l’existence.
Article rédigé par Emmanuel Davidenkoff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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 Tout, tout, tout vous saurez tout sur le zizi de Camille en lisant Le fils des instituteurs, de Jean-Paul Nozières, réédition en un volume de deux textes parus il y a dix ans : "Tu seras la risée du monde" et "Mais qu’est-ce qu’on va bien faire de toi ?" . Le zizi donc, par lequel s’échappe irrépressiblement, malencontreusement, désespérément, ces pipis nocturnes que Camille, à 12 ans, ne parvient toujours pas à vaincre. Une énurésie tardive traitée sur le mode de l’humour, et qui cristallise les sentiments universels de l’enfance et de l’adolescence – la peur du regard des autres, le rapport à l’autorité, la crainte de décevoir ses parents, les premiers émois amoureux, la tension entre désir de grandir et arrachement au cocon de l’enfance.  Un superbe roman qui plonge le lecteur dans une enfance des années 50, dans la campagne jurassienne, quand l’écho du monde parvenait assourdi et ralenti, quand le vocabulaire et les corps devaient  se tenir dans des carcans policés, quand la couverture d’un OSS 117 tenait lieu de comble d’érotisme.  C’est aux éditions du Seuil à partir de 11 ans et sans limite d’âge supérieure.

Après zizi, Cucu. C’est le titre du nouveau roman de Claire Castillon, c’est aussi le qualificatif qui, selon Lilas, la jeune narratrice, qualifie le mieux le monde qui l’entoure et la personne qu’elle devient. Le roman explore les émois de la préadolescence, émois amicaux – Lilas veut-elle vraiment s’exposer et exposer sa famille cucu au regard des autres en organisant chez elle le traditionnel dîner de classe, émois amoureux aussi, qui conduiront au joli coup de théâtre final qui donne toute sa saveur au titre du livre. C’est à l’Ecole des loisirs dans la collection Neuf, à partir de 9-10 ans.

Un cap autrement douloureux pour finir, celui de la disparition d’un des parents – en l’espèce la mère d’Anna : le sujet est traité avec une infinie délicatesse par le norvégien Stian Hole dans un très bel album traduit par Jean-Baptiste Coursaud, qui excelle une fois encore à trouver une langue à la fois étrange et familière. Titre de l’ouvrage, Le ciel d’Anna ; il est accessible dès l’âge de 5 ans chez Albin Michel Jeunesse.

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