"Virgin et la Fnac sont tombés sur plus forts qu'eux" (Emmanuel Torregano)
Les salariés de chez Virgin manifesteront devant le tribunal
de commerce de Paris, au moment où les juges examineront les offres de reprises.
Virgin a fermé de nombreux magasins ces dernières années et il n'en reste plus
que 26. S'ils disparaissent, l'offre culturelle sera transformée dans les
villes où l'enseigne est installée.
Si Virgin est au bord de la liquidation, la Fnac n'est pas
non plus dans une situation extraordinaire. "Vendre de la musique, des
livres ou des vidéos cela va être très compliqué de le faire avec un magasin
qui a la surface d'un Virgin Mégastore à Paris ", explique Emmanuel
Torregano, journaliste, rédacteur en chef d'Electron Libre. "Ce sont des
biens qui sont en grande partie commercialisés et consommés via internet et c'est
bien plus compliqué de le faire en magasin. "
La bataille du numérique
"Vouloir se positionner sur un marché légal de la
musique, de la vidéo ou du livre, c'est très compliqué pour une grande
enseigne. La Fnac a tenté de la faire en ouvrant des sites internet, des
services qui permettaient de concurrencer les géants américains, mais ils se sont
plantés. Ils sont tombés sur plus forts qu'eux. Aujourd'hui, c'est compliqué de
prendre un part de ce marché là. "
Les atouts
Contrairement aux sites internet, les grandes enseignes
proposent, par le biais de leurs magasins, des lieux de rencontre, d'échange où
les gens peuvent partager une expérience commune. "Ce n'est pas
totalement absurde aujourd'hui, même s'il y a un très grand marché de la vidéo
et de la musique en ligne. On peut encore créer des lieux de rendez-vous autour
de la culture. "
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