Jérôme Ferrari : "Le Goncourt a quelque chose de délirant"
Ce matin, Jérôme Ferrari s'est réveillé "à quatre heures dix " : "J'ai eu du mal à me rendormir. Je suis porté par une espèce d'excitation. J'ai l'impression d'être une mécanique branlante, agitée ". La frénésie médiatique autour du prix Goncourt ? Selon le romancier, elle est "inimaginable ", "un moment de frénésie disproportionnée ". Heureusement, dit-il, la "joie " d'obtenir le prix compense cette frénésie.
"Le Sermon sur la chute de Rom e" (Actes Sud) nous emmène en Corse. Deux étudiants en philosophie reprennent le bar d'un village. Ils en font un lieu unique, où la volupté est la règle, avant de connaître l'échec et même la chute. Jérôme Ferrari est très attaché à la Corse : "quand j'ai su que j'avais le prix, j'ai pensé immédiatement à ceux qui sont là-bas (...) pour moi, c'est une sorte de récompense collective ".
Le livre puise son titre dans un sermon de Saint-Augustin, prononcé au début du Vème siècle : "il nous rappelle que les choses construites par les hommes ont une naissance et une fin ". Dans les Choix de France Info, Jérôme Ferrari livre aussi sa conception de l'écriture, son souci d'exigence : "l'erreur est de supposer chez les autres des attentes qu'ils n'ont pas. Cela transforme une œuvre en produit. C'est ce qu'il faut éviter ".
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