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Cinq ans après l'Arche de Zoé, les nouvelles règles de l'adoption

Le procès français de l'Arche de Zoé s'ouvre cet après-midi à Paris. En octobre 2007, les membres de cette association étaient arrêtés, au Tchad, alors qu'ils s'apprêtaient à exfiltrer 103 enfants vers la France.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Présentés comme des orphelins du Darfour, les enfants
étaient pour la plupart tchadiens, et avaient des parents. Six membres de l'association
avaient été condamnés au Tchad à huit ans de travaux forcés, avant d'être
transférés en France. Graciés par le président tchadien, ils sont libres depuis
mars 2008.

Après l'arrestation des membres de l'Arche de Zoé, l'Unicef
et d'autres associations ont aidé les enfants à retrouver leurs familles. "C'était
scandaleux de voir comment ces familles avaient été dupées
", raconte Pierre
Poupard, consultant pour l'Unicef. "L'adoption c'est le drame, pour l'enfant et
pour les parents.
"

Les règles de l'adoption internationale ont changé

La Convention
de La Haye régit l'adoption internationale et privilégie l'intérêt de l'enfant. "L'adoption internationale ne sera utilisée que lorsque l'on aura épuisé
les autres possibilités
", explique Pierre Poupard, consultant pour l'Unicef.
"Autre principe important, la nécessité d'un organisme agréé pour l'adoption en France
pour pouvoir procéder à une adoption.
"

Cinq ans après, c'est le volet français de l'affaire qui
sera jugé jusqu'au 12 décembre 2012, au tribunal correctionnel. Six personnes,
(pas forcément les mêmes que celles condamnés au Tchad) sont poursuivies pour,
entre autres, escroquerie et exercice illicite de l'activité d'intermédiaire
pour l'adoption.

Parmi la vingtaine de parties civiles, des familles
candidates à l'accueil d'un enfant, et qui estiment avoir été trompées.

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