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Abdelwahab Meddeb : "En Tunisie, seuls 20% de la population soutient vraiment Ennahda"

Qui soutient vraiment le gouvernement islamiste en Tunisie ? Une forte mobilisation est attendue pour les funérailles de Chokri Belaïd, ce dirigeant de l'opposition laïque assassiné mercredi 6 février. Un appel à la grève générale a été lancé.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Le Premier ministre tunisien, Hamadi Jebali, a annoncé mercredi
soir la formation d'un gouvernement d'union nationale composé de technocrates.
Mais son parti, le parti islamiste Ennahda refuse tout changement.

C'est donc une journée à haute tension qui s'annonce mais pour
Abdelwahab Meddeb, écrivain, animateur de radio, la révolution n'a jamais
cessé. "C'est un processus révolutionnaire et ça dure très longtemps. C'est
une autre étape. On a gagné la liberté et c'est un test pour la démocratie
".

La mobilisation devrait être très suivie par le peuple
tunisien. "Ceux qui sont dans l'adhésion au projet Ennahda ne vont pas bouger,
ils représentent 20% de la population. Pour le reste, c'est un rejet viscéral : au bout de
ces deux années d'expérience, les gens ne supportent plus ce projet islamiste. Ils ont le sentiment qu'Ennahda avance masqué,
qu'il utilise la démocratie comme instrument de conquête du pouvoir.
"

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