Voyage en cargo
"À quoi ressemble un équipage de marine marchande ?", s'est d'abord demandé Volodia Petropavlovsky. "À un état-major strict qui arbore fièrement une rangée de galons sur un uniforme soigneusement repassé, secondé par une bande de matelots burinés par le soleil et les embruns ? À un corps d’armée miniature sous la coupe du capitaine, seul maître à bord après Dieu ?"
En fait d’homme en tenue formelle, c’est un commandant russe au crâne rasé, vêtu d’un jogging et de baskets de sport, qui m’accueille d’une chaleureuse poignée de main, dans un anglais à l’accent slave prononcé.
"Bonjour, je suis Vadim, bienvenue à bord !", lance-t-il avec enthousiasme, tandis qu’il tamponne les documents administratifs nécessaires à la traversée du canal de Kiel.
Cap sur le nord-est de l’Europe. Et notre baroudeur d'observer que "durant 98 km, les navires se croiseront dans un couloir maritime d’à peine plus de 100 mètres de large."
Voyage en cargo, mode d’emploi
"Lorsque vous naviguez, gardez toujours ceci en tête : le passager est toléré à bord. Exit donc le room service et les petits soins d’un navire de croisière. Un cargo est un univers de travail, au sein duquel il convient de respecter les règles. Les horaires de repas sont fixes et indiqués par un officier. Certaines zones du bateau sont en théorie interdites, comme la salle des machines, voire la timonerie, mais cela pourra varier en fonction des bonnes relations que vous aurez avec l’équipage.
Si vous souhaitez découvrir le navire, un bon sens du contact est important. L’équipage sera alors heureux de vous présenter le cargo, et de vous raconter la vie à bord et leurs histoires de marins (hautes en couleurs). Au contraire, ceux qui préfèrent rester dans leur cabine auront tout le loisir d’apprécier le rythme tranquille d’un voyage en mer."
Notre baroudeur est parti avec l'agence Grand Nord Grand Large. Au programme : une semaine de navigation depuis l’Allemagne du Nord jusqu’à un port suédois, en aller-retour, à partir de 1 050 euros.
Grand Nord Grand Large propose, à ce jour, une quinzaine de voyages en cargo, pour des durées variant d’une à quatre semaines.
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