Guillaume Mouton, alors étudiantingénieur, se prend une année sabbatique avec sa compagne, pour aller chercherdes solutions aux graves questions environnementales.Tous deux partent en Amériquedu Nord et du Sud. Ils se disent qu'une telle variété de paysages et decultures doit engendrer des problématiques différentes et donc provoquer une multitudede solutions. C'est ce que Guillaume Mouton raconte dans un livre paru chezGéorama : EcoAmerica .10 mois devoyage, 17 pays traversés et 40.000 kilomètres parcourus. Guillaume Moutonramène un inventaire conséquent de solutions pour un développement durablecomme la transformation de vieux vélos en petites machines pas chères auGuatemala. Ou bien, la biomasse d'eucalyptus utilisée pour alimenter deshauts-fourneaux au Brésil.Mais auretour, Guillaume Mouton se rend compte que ce qui l'a le plus intéressé cesont les rencontres dues au hasard. Au hasard de l'auto-stop quand il ne sait pasoù il va arriver, ni quand, ni comment, et avec qui ? Comment lui-même va –t-ilréagir dans telle ou telle circonstance. Ce voyage, c'est finalement l'occasionde se regarder dans un miroir et de se découvrir lui-même.Et puis,avec son catalogue pour un développement durable qu'il va présenter partoutdans les écoles ou les entreprises, il se rend compte qu'il prêche dessolutions qu'il n'applique pas lui-même.C'est à cemoment que Guillaume Mouton choisit de revenir à plus de simplicité. "La premièrechose que je mets en place, aujourd'hui, c'est d'essayer au maximum de mettreen place une forme de simplicité dans ma vie, et de voir déjà toutes les chosesqui s'apaisent en moi qui font que je n'ai plus besoin d'aller à l'autre boutdu monde, d'un coup d'avion, comme ça pour.... Prendre une bulle d'air parce quej'en peux plus de mon boulot...Et d'une certaine manière, ça marche. Alors, c'estun long cheminement qui est loin d'être facile, mais, oui, je m'aperçois qu'enprenant le temps de soigner ma relation avec mes proches, ben j'ai plus envie de partir à l'autre bout du monde. Jesuis bien chez moi, je suis heureux chez moi, j'ai pas envie de rêver d'unailleurs pour être heureux là-bas, pour retrouver les mêmes problèmes puisquec'est moi qui les trimbale".A la fin deson livre, Guillaume Mouton cite Gandhi : "Le plus grand voyageur n'estpas celui qui a fait dix fois le tour du monde mais celui qui a fait une seulefois le tour de lui-même ". C'est ce voyage que Guillaume est en train deréaliser.