Pendant un an, Sylvie Brieu est partie en Amérique du sud, du Pérou au Brésil en passant par l'île dePâques, le Chili et l'Argentine. Elle raconte cette longuepérégrination en terre indienne dans un livre paru chez Albin Michel,"Quand s'élèvent nos voix".Il s'agit dela voix de ces populations indigènes longtemps considérées comme inférieuresalors qu'elles appartiennent aux premiers peuples du continent.Depuis dessiècles, ces Indiens ont tout enduré, tout supporté, massacres, exploitation humaine, racisme. Aujourd'hui,ils sont encore la cible des éleveurs de bétails, des forestiers qui fontpression pour les chasser de leurs terres. Mais ces Indiens ont développé unefaculté de résistance qui leur permet de se faire entendre. Ils ne sont pas dessurvivants d'un monde perdu mais bien des citoyens qui entendent assumer leurpart dans la société actuelle.Sylvie Brieuqui a une réelle passion pour ces peuples autochtones a réussi à partager leurquotidien en approchant parfois des tribus peu ouvertes aux étrangers."Là, je n'étais pas en reportage, je n'avais pasd'obligation de compte-rendu. Et avoir le temps, au niveau de la qualitérelationnelle, ça fait une grosse différence. J'étais partie pour rencontrerdes gens, me nourrir de leur expérience, pour partager aussi. Les femmesétaient beaucoup plus curieuses que les hommes dans les villages. Elles medemandaient à combien d'heure de pirogue se trouvait mon village du leur,comment on appelait les étoiles dans ma langue. Les gens sont très curieux. Ilsvous posent des questions très simples et très touchantes parce que le vernisdes convenances saute et les gens osent vous poser des questions simples."Sylvie Brieumet en avant la richesse de ces Indiens qui grâce à la simplicité de leurrelation avec la terre ont sans doute beaucoup à nous apprendre dans la gestionde l'environnement.