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Tests Covid à l’école : que dit vraiment la Société française de pédiatrie ?

Le gouvernement affirme s’appuyer sur les recommandations de la société française de pédiatrie pour la rentrée des classes de primaire. Vrai ou faux ?

Article rédigé par franceinfo, Gérald Roux
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les élèves de primaire ont fait leur rentrée le 2 septembre. (ARTHUR NICHOLAS ORCHARD / HANS LUCAS)

Alors que seuls 600 000 tests par semaine sont prévus pour l’ensemble des écoles primaires, Gabriel Attal défend la position du ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer. Invité de franceinfo jeudi 2 juin, le porte-parole du gouvernement a affirmé que "la Société française de pédiatrie ne recommande pas spécialement qu'on fasse des tests systématiques, permanents, et qu'on place les enfants dans cette ambiance-là". La cellule le Vrai du faux a passé au crible cette information.

Cela dépend du niveau de l’épidémie

Interrogée par franceinfo, la présidente de la Société française de pédiatrie Christèle Gras-Le Gen confirme qu'il "n'est pas nécessaire de faire des tests systématiques sur les enfants de manière généralisée". D'abord parce que le danger du virus sur les enfants est faible ; ensuite, car les tests et les éventuelles fermetures de classe ont un impact sur le moral des élèves, avec de possibles angoisses. 

En revanche, dans les zones où le virus circule beaucoup, la Société française de pédiatrie précise que cela a du sens de proposer des tests réguliers sur les élèves, en gardant le sens de la mesure.    

Des dépistages deux fois par semaine pour le Conseil scientifique

Cette instance a publié une note d'alerte datée du 20 août 2021 dans laquelle elle recommande de dépister davantage que ce qui est prévu par l'Éducation nationale avec ses 600 000 tests hebdomadaires.

Le Conseil scientifique évoque des dépistages deux fois par semaine, notamment dans les écoles primaires. Faute de quoi la rentrée sera "très complexe", car le risque de circulation intense du virus est très élevée chez les plus jeunes non vaccinés. Confrontée à cet avertissement, la présidente de la Société de pédiatrie, Christèle Gras-Le Guen fait toutefois remarquer qu’il n’y a pas de pédiatre au sein du conseil scientifique. Avant d'ajouter qu'elle serait heureuse de pouvoir débattre du sujet avec l'instance. 

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