Pierre Laurent (PCF) : "On a un président ultra-minoritaire chez ses électeurs"
C'est plutôt vrai si l'on regarde le cas particulier de François Hollande puisque Manuel Valls s'en sort un peu mieux. Pour vérifier la phrase de Pierre Laurent, j’ai épluché les chiffres de trois instituts de sondages (TNS Sofres, Ifop et Yougov) pour les comparer aux électeurs de François Hollande à la présidentielle. Et tous ces baromètres disent la même chose.
Quand 62% des électeurs de 25 à 34 ans ont voté François Hollande au second tour de la présidentielle, seule 15% de cette tranche d’âge continue à lui faire confiance aujourd’hui. En 2012, la majorité des ouvriers, des employés et de ce qu’on appelle les professions intermédiaires (instits, assistante sociale par exemple) ont choisi le candidat socialiste, ils ne sont plus que 10 à 15% à se dire satisfait de son action aujourd’hui.
Perte de majorité à gauche
Du côté de l’orientation politique des électeurs. François Hollande avait réussi à récolter la plupart des voix de la gauche au second tour (environ 80% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon et d'Eva Joly). Sauf qu’aujourd’hui les sympathisants du Front de gauche et des écologistes ne sont plus que 15 à 30% à lui accorder leur confiance.
Chez les sympathisants socialiste, d’après les différents instituts de sondages, le président a perdu le soutien de la moitié des 28,6% d’électeurs qui lui avait fait confiance au premier tour de la présidentielle. En clair : le président perd du terrain au fil des mois, y compris parmi les sympathisants socialistes.
Ceci dit, malgré ce que semble espérer Pierre Laurent, il ne semble pas y avoir d'autre majorité politique à gauche.
"Aux élections européennes, le Front de gauche fait quasimment le même score que la dernière fois. Aux municipales, les mairies communistes n'ont pas mieux résister que les socialistes à la vague bleue. Du côté des écologistes, ils font un score honorable aux européennes, aux alentours de 9 à 10%, mais ils étaient largement au-dessus la dernière fois ", analyse Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion à l'Ifop, ce mécontentement contre François Hollande ne profite pas à d'autres formations.
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