Nicolas Hulot dit-il vrai sur l'alimentation animale ?
Faux !
D'abord la France n'a tout simplement pas besoin du maïs
américain pour nourrir ses animaux. L'hexagone produit en moyenne 14 millions de tonnes de maïs
par an. Et pour couvrir ses besoins, le secteur de l'alimentation
animale n'en consomme qu'un gros tiers. Une bonne partie du reste part à l'exportation...
14 % de soja dans l'alimentation animale
Nicolas Hulot laisse à penser qu'une grosse partie des
aliments pour les animaux vient du maïs et du soja. Pour le vérifier, il faut regarder la composition des 21 millions de
tonnes d'alimentation animale produites chaque année en France.
Il faut trois grands types de matière première pour nourrir le bétail :
50 % d'énergisants comme les blé et le maïsDes protéagineux, comme la graine de poisLes oléo-protéagineux: le soja qui représente 14% du total En résumé : pas besoin du maïs américain et seulement 14% de soja dans l'alimentation animale.
Dépendance européenne au soja
Le soja fait partie de ce qu'on appelle les matières riches
en protéines. C'est essentiel notamment pour développer les muscles des vaches,
des moutons et autre volailles. Essentiel et pourtant, la France et l'Europe sont
déficitaires dans la production de soja.
L'Union européenne fait ainsi venir 70% de ses
besoins en protéines riches de l'extérieur.
Et pour la France ? D'après la Snia, syndicat qui regroupe une bonne partie des industriels de la nutrition animale, le tournesol et le colza permettent de remplir plus de 50% des besoins en protéines riches. Reste donc 40 % de soja qu'il faut importer.
Et les OGM ?
C'est une tradition française, c'est le soja brésilien qui est préféré aux autres. Et à l'heure actuelle, Nicolas Hulot a raison, 80% des quatre millions de tonnes de tourteaux de soja importés ne sont pas garantis sans graines génétiquement modifiées.
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