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Maud Fontenoy dit-elle vrai sur l'éolien et le solaire ?

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D'après la navigatrice et auteure de Ras-le-bol des écolos, "on n'a pas les moyens technique de sortir totalement du nucléaire, à moins de recouvrir la moitié du territoire français avec des panneaux solaires et des éoliennes". Faut-il vraiment planter l'équivalent de la moitié du territoire français en éoliennes ou en panneaux solaires si on veut produire autant d'électricité que le nucléaire ?

Gérald Roux

Radio France

Publié le 28/10/2013 06:38 Mis à jour le 09/05/2014 23:31

Temps de lecture : 1min

Faux

Si l'on prend par exemple la production moyenne d'un panneau solaire et sa superficie et qu'on rapporte ces chiffres aux 500 milliards de Kw/h produits chaque année par les 19 centrales nucléaires françaises, on arrive très loin de l'estimation de Maud Fontenoy.

Concernant l'éolienne, les calculs sont plus compliqués puisqu'elles peuvent être en mer ou sur terre. Il faut aussi compter l'espacement des éoliennes en fonction de leur puissance. Selon les sources, la surface nécessaire irait de 20.000 km2 (l'équivalent de la Picardie par exemple) à 50.000 km2 (la taille de la région midi pyrénées).

Bref contrairement à ce que déclare Maud Fontenoy, la France aurait bien l'espace nécessaire pour se passer du nucléaire au profit des énergies renouvelables.

Mais peut-on vraiment passer au tout-solaire ou tout-éolien ?

Non. Notamment en raison du coût d'installation, de stockage et de transport de l'électricité produite.

Une fois ces défis techniques dépassés et contrairement à ce que laisse entendre Maud Fontenoy, le solaire peut être compétitif par rapport au nucléaire. A deux reprises l'an dernier, selon les chiffres de l'institut des énergies renouvelables basé à Münster, les panneaux solaires allemands ont produit 20 GW en l'espace de deux heures, soit l'équivalent d'une vingtaine de réacteurs qui tourneraient à plein régime.