Les indices économiques sont-ils au vert ?
Faux
Repeindre les indices économiques en vert, c'est un peu trop optimiste. Ceci dit, Najat Vallaud-Belkacem n'est pas la seule à le faire. Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, parle d'indices positifs. Le ministre du Travail, François Rebsamen, voit un "frémissement " dans la marmite de l'économie. Les éléments de langages du gouvernement sont donc réglés sur "optimisme prudent et raisonnable". Oubliées les inversions de courbes.
Il y a des arguments quand même. La baisse du pétrole, celle de l'euro ou encore - Najat Vallaud Belkacem n'en parle pas - mais il y a aussi les taux d'intérêts, très bas. Autant de facteurs sur lesquels le gouvernement a peu de prise. Il est en revanche l'auteur de la grosse ristourne fiscale aux entreprises du crédit d'impôt compétitivité emploi et du pacte de responsabilité, la ministre ne se prive pas de le rappeler.
Economie sans réaction
C'est bien là ce qui inquiète les économistes. L'embellie sur l'emploi, que Najat Vallaud Belkacem attribue aux mesures gouvernementales, il faut des lunettes très grossissantes pour la voir : il n'y a que le chômage des personnes sans aucune activité qui a légèrement reculé en janvier : -0,5%. Toutes catégories, ça continue à grimper. Le chômage a ainsi augmenté de 5,7% en 2014. Quand aux exportations dont parle la ministre, le déficit du commerce extérieur s'est alourdi en janvier selon la douane, même si c'est un peu meilleur sur l'ensemble de l'an dernier. On peut ajouter la production industrielle qui stagne de même que l'investissement.
Méthode Coué
Malgré un environnement économique plus favorable et les efforts fiscaux de l'Etat, l'économie ne repart pas. Les entreprises sont déprimées. Pour essayer de leur redonner le moral. Le gouvernement tente la méthode Coué sur le mode "ça ne va pas si mal". C'est que font Najat Vallaud-Belkacem et d'autres ministres, quitte à ripolliner un peu trop vite en vert certains indices économiques.
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