Le vrai du faux. Non, une caissière des magasins Action n'a pas été forcée à retirer une croix
Antoine Krempf passe au crible des faits repérés dans les médias et les réseaux sociaux. Aujourd’hui, la rumeur sur l'interdiction d'une croix portée par une caissière.
Plusieurs milliers de personnes ont partagé ce petit texte sur Facebook depuis vendredi :
Pourquoi il s'agit d'une rumeur ?
On ne sait ni dans quel magasin, ni la date à laquelle se serait déroulée cette scène. Aucune information non plus sur la personne qui a partagé cette histoire en premier. Autant d'éléments qui devraient faire douter sur sa véracité. Mais face au nombre importants de partages, le discounter Action a décidé de réagir directement sur Facebook pour démentir :
Mais peut-on interdire à une caissière de porter un croix ?
Oui. Mais avec certaines conditions. Une précision d'abord : on parle bien du port de signe religieux dans le cadre d'une entreprise privée. Pour le public, la question ne se pose pas puisqu'il y a une principe de neutralité qui interdit par exemple de porter une croix trop visible, une kippa ou un voile.
Dans le privé, il y a une principe de base, un droit fondamental : la liberté de conviction. Cela veut dire qu'on peut affirmer une appartenance religieuse à condition de ne pas faire de prosélitysme.
Mais, il y a donc des limites à ce droit fondamental. Et pour en revenir à notre exemple de caissière, un employeur peut effectivement interdire tout port de signe religieux pour des salariés qui sont en contact direct avec le public.
Enfin, à condition que cette interdiction soit spécifiquement mentionnée dans un réglement intérieur élaboré avant qu'apparaîsse un conflit, que cette interdiction s'adresse à tous les employés en contact avec le public et qu'elle porte sur un cadre général. C'est-à-dire pas uniquement sur les signes religieux mais aussi les positions philosophiques ou les opinions politiques.
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