Le vrai du faux. Non, les inégalités ne se sont pas réduites sous François Hollande

L'ex-président de la République, François Hollande, est en pleine tournée promotionnelle pour son livre-bilan, intitulé Les leçons du pouvoir, publié chez Stock. L'ancien chef de l'État revient largement sur ses cinq années à l'Elysée. "Durant mon quinquennat, les inégalités se sont réduites", a-t-il déclaré lors d'un entretien sur son ouvrage.

C'est faux. François Hollande est un peu vantard. Il enjolive son bilan social. Les inégalités ne se sont pas réduites sur la durée du quinquennat. Pour le démontrer, il faut se baser sur l'indice dit de Gini, du nom d'un statisticien italien qui a créé un outil pour mesurer, dans un pays donné, les inégalités de salaires, de revenus ou de niveaux de vie. L'indicateur en question est compris entre 0 et 1. Plus on approche du 1 et plus la société est inégalitaire, plus on se rapproche du zéro, plus la société est au contraire égalitaire. L'indice de Gini bouge d'une année sur l'autre. S'il baisse, cela signifie que les inégalités ont diminué dans le pays étudié.

L'indice a commencé par baisser dans l'année qui a suivi l'élection en 2012 de François Hollande. Mais cette baisse des inégalités est-elle imputable uniquement à l'action du quinquennat Hollande qui ne fait alors que débuter ? Mystère... Après cette première année et jusqu'en 2016, la dernière mesure enregistrée par l'Insee, l'indice de Gini est resté stable. Il n'a pas poursuivi sur la pente descendante.

En résumé. Pendant la majeure partie du quinquennat Hollande, on en conclut que les inégalités n'ont pas baissé.

Bonus. Où se situe la France ? Dans la partie du tableau où il y a plutôt moins d'inégalités, des pays comme la Finlande, la Suède, la Norvège, l'Autriche font mieux que la France. Dans l'autre sens, l'Espagne, la Grande-Bretagne ou les États-Unis, sont clairement plus inégalitaires que la France.