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Le vrai du faux. Non, Emmanuel Macron ne respecte pas sa promesse de ne pas parler de politique française à l’étranger

Le président avait pris l’engagement à Berlin en 2017 de ne pas commenter la politique française lorsqu’il est à l’étranger. Une promesse qu’il a du mal à respecter.

Article rédigé par franceinfo, Antoine Krempf
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Emmanuel Macron à Sydney, en Australie, le 2 mai. (SAEED KHAN / AFP)

Le président Emmanuel Macron a une activité diplomatique pour le moins intense. 47 voyages à l’étranger en un an, dont le dernier en Australie la semaine dernière. Il y a un an, en conférence de presse à Berlin il avait affirmé qu’il ne commenterait plus la politique française lors de ses voyages à l’étranger. Une volonté réaffirmée deux mois plus tard, à Hambourg lorsqu’il est interrogé sur l’affaire Business France qui le vise et implique la ministre du Travail, Muriel Pénicaud et qu’il refuse donc de commenter.

C’est faux. L’été dernier, il est en tournée dans plusieurs pays de l’Est lorsqu’il déclare : "La France n'est pas un pays réformable. Beaucoup de mes prédécesseurs ont essayé, ils n'ont pas réussi. C'est un peuple qui déteste ça". Rebelote en septembre dernier quand il se défend d’être le président des riches à Talinn en Estonie : "La réforme de l'ISF et la réforme du prélèvement forfaitaire unique sur le capital, c'est cette philosophie. Et ce n'est pas de savoir de manière statistique si les gens sont riches ou pauvre".  

En résumé : Emmanuel Macron transige sur la règle qu’il s’est fixée tout en rappelant parfois cette règle comme le 1er mai dernier lorsqu’il réagit aux débordements causés par les black blocks en parallèle du défilé : "La journée du travail, c'est la journée des travailleurs, ce n'est pas la journée des casseurs. Et j'ai eu l'occasion cette nuit de condamner avec force ce qu'il s'est passé. J'ai une règle, c'est de ne pas m'exprimer sur les sujets français à l'étranger. Et je ne peux ici que condamner avec la plus grande fermeté ce qu'il s'est passé." Et de dénoncer "des pyromanes indignés qui veulent rejouer la partie démocratique et n’ont jamais accepté la défaite". Comme quoi, il y a toujours l’exception qui confirme la règle.        

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