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Le vrai du faux. Les fausses informations de la campagne

Cette campagne n'a pas été épargnée par les rumeurs, fausses informations et intoxs sur les réseaux sociaux. Tour d'horizons de celles qui ont été le plus partagées.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Les rumeurs de la campagne présidentielle (Captures d'écran)

L'argent, principal angle d'attaque contre les candidats

Parmi les rumeurs les plus partagées ces dernières semaines, celles qui s'attaquent à un "patrimoine caché", à la richesse supposée ou au financement de la campagne des candidats.

Ces dernières heures, le site Atlantico a par exemple relayé une rumeur sur l'achat d'un jet privé par le Parti de gauche au profit de Jean-Luc Mélenchon... une histoire inventée par le site parodique Le Gorafi en 2013.

Dans la même veine, la fausse histoire de la rolex à 18000 euros du candidat de la France Insoumise a également refait surface.

Une histoire démontée il y a quelques mois dans le Vrai du faux.

Benoît Hamon a également été l'objet de rumeurs sur son prétendu patrimoine. D'après une rumeur partagée depuis plusieurs semaines, le candidat socialiste aurait touché 82 millions d'euros de revenus l'an dernier. 

Sauf que le site mediamass qui a relayé cette rumeur se présente comme un site de critique des médias traditionnels en relayant des infos "grotesque et absurde".

Même constat pour le site lesoir.info, version détournée du quotidien belge lesoir.be... ce qui n'a empêché plusieurs centaines de personnes de relayer un article affirmant à tort que la campagne d'Emmanuel Macron était financé à 30% par l'Arabie saoudite.

Alors pour éviter de se faire piéger par ces rumeurs, certains candidats ont décidé d'y répondre... voire de les dévancer. En début de semaine, Emmanuel Macron a prévenu sur BFMTV : 

Faut-il laisser courir les rumeurs quitte à ce qu'elles prennent de l'ampleur ou les démentir quitte à attirer l'attention sur elles ? 

Ce qui est sûr, c'est que cela n'a pas empêché une vaste opération d'intox cette semaine sur Twitter.

On a vu apparaître un article du site Mediapart avec ce titre : Emmanuel Macron, un nouveau Cahuzac. Un article pointant "des zones d'ombres sur le patrimoine du candidat d'En marche.

Sauf qu'il ne s'agit pas d'un article de la rédaction Mediapart mais d'un texte publié sur un espace du site dédié à la libre expression. Par ailleurs, comme l'a montré le chercheur Nicolas Vanderbiest, il s'agit d'une campagne organisée pour tenter de destabiliser Emmanuel Macron.

La vie personnel des candidats, l'autre angle d'attaque des fausses informations

On a pu lire ces dernières semaines des rumeurs d'homosexualité pour Emmanuel Macron. De son côté Marine Le Pen aurait eu une aventure avec Brigitte Bardot selon un article du site satirique Nordpresse daté de 2015 qui a été republié ces dernières heures. 

Quant à Peneloppe Fillon, contrairement à ce qu'affirment plusieurs messages postés sur Twitter, elle n'a jamais dit à la presse britannique qu'elle avait détestait la France et avait joué la comédie pour obtenir la nationalité française et pouvoir voter.

Et puis... il y a eu ce cas un peu particulier dans la campagne. François Fillon est l'invité du JT de France 20 le dimanche 12 mars dernier :

Sauf qu'aucune chaîne de télévision n'a parlé du suicide de Pénélope Fillon. Le candidat Les Républicains l'a d'ailleurs reconnu le lendemain sur Europe 1, expliquant qu'il s'agissait d'un message repéré par sa fille sur les réseaux sociaux.


"Jeu sordide" et "suicide" de Pénélope... par Europe1fr

Comme quoi les candidats eux même peuvent contribuer à propager une fausse information...

Les médias sont également des cibles de choix...

Il suffit de chercher "les médias nous cachent" ou "les médias n'en parlent pas" pour se rendre compte que s'attaquer aux médias est une passe-temps très fréquent parmi les auteurs de fausses informations. 

C'était par exemple le cas de la rumeur sur "le pompier à l'oeil crevé par la racaille". Alors que l'affaire Théo fait la Une, la photo d'un homme sur un lit d'hôpital est largement partagé sur Twitter et Facebook. On nous explique alors qu'il s'agit d'un pompier qui a perdu un oeil après un caillassage mais que cela n'intéresse pas les médias.

Sauf qu'il s'agit d'une photo de 2013 et que Quentin a été blessé en marge d'affrontements entre pompiers et forces de l'ordre... 

Dans la même veine, il y a également eu l'histoire du prêtre agressé en février, dont aucun média n'aurait parlé alors qu'il s'agit d'un fait divers ancien et relayé par plusieurs médias à l'époque. Idem pour la fausse histoire de l'agression de deux infirmières par un migrant alors que l'histoire se déroule en Russie.

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