Le vrai du faux. Les écoles maternelles et primaires vont-elles disparaître ?
Victor Matet revient ce matin sur ce qui est écrit sur des tracts distibués largement dans les écoles et diffusés sur Internet ces derniers jours. Les textes mettent en garde contre la disparition annonncée des écoles.
Depuis quelques jours circulent sur Internet et dans les écoles des tracts qui alertent sur les risques de disparition des écoles maternelles et primaires, dans le cadre de la loi de réforme de l'école.
Que lit-on sur ces tracts ?
"Les écoles maternelles et élémentaires n'existeront plus", "disparition des directeurs d"écoles". Voilà ce qui est écrit sur certains de ces tracts, qui veulent alerter le public et en particulier les parents d'élèves.
D'où viennent ces craintes ? D'un amendement à la loi de réforme de l'école adoptée le mois dernier en première lecture à l'Assemblée. Cet amendement prévoit la mise en place d'Etablissements publics des savoirs fondamentaux (EPSF), à savoir la possibilité de regrouper des écoles avec des collèges. Afin, dit cet amendement, de faciliter le parcours et le suivi individuel des élèves de la petite section à la troisième.
Les écoles et leurs directeurs vont-ils vraiment disparaitre ?
Non, en fait ce que dit le texte c'est que créer ces établissements est une possibilité, là où les communautés éducatives l'estiment utile. Pas de disparition organisée donc des écoles, pas plus que des directeurs et des directrices, qui deviendraient des adjoints aux principaux de collège.
Le Snuipp-FSU, principal syndicat du primaire, reconnaît lui-même que beaucoup de choses écrites dans ces tracts ne sont pas totalement exacts. Mais explique ces approximations par le manque de communication de la part de l'Education nationale. D'où, d'après le syndicat, des interprétations parfois confuses. Qui explique aussi que les directeurs et directrices d"école ont peur, avec cette réforme de perdre leur poste, ou de le voir vidé de son sens.
Le ministre de l'Education nationale veut rassurer
Jean-Michel Blanquer veut se montrer rassurant. Mardi dernier, il a publié une vidéo sur Facebook et a été interpellé sur le sujet à l'Assemblée. Le ministre insiste : la création de ces établissements publics des savoirs fondamentaux ne sera pas obligatoire.
Il n'est pas non plus question de supprimer les postes de direction dans les écoles maternelles et primaires. En attendant une réunion sur le sujet cette semaine avec les syndicats, la colère monte dans certains établissements, avec des journées de grève prévues par endroits, en Ille-et-Vilaine, en Loire-Atlantique ou dans le Rhône.
Conclusion : ce qui est écrit sur ces tracts n'est pas tout à fait vrai. Ce qui est sûr en revanche, c'est qu'ils témoignent d'uine inquiétude qui, elle, est bien réelle.
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