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Le vrai du faux. Attention aux fausses informations sur la situation au Venezuela

Antoine Krempf passe au crible un fait repéré dans les médias et sur les réseaux sociaux. Ce lundi, comment Facebook et Twitter sont devenus un champs de bataille politique au Venezuela.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une femme revêtue du drapeau vénézuélien dans les rues de Caracas, le 26 janvier 2019 (LOKMAN ILHAN / ANADOLU AGENCY)

La bataille entre les camps Maduro et Guaido ne se joue pas que sur le plan de la politique intérieure ou sur le plan de la diplomatie. Il y a aussi un énorme enjeu de communication en ce moment sur les réseaux sociaux. Et visiblement, c'est à celui qui montrera au monde que le peuple est derrière lui.

Des vidéos détournées de leur véritable contexte

Ces derniers jours, cette vidéo a par exemple été massivement partagée par les soutiens de Nicolas Maduro : 

Si cette vidéo a bien été tournée à Caracas, elle n'est pas récente et ne montre pas des soutiens à Nicolas Maduro. Elle remonte au 1er septembre 2016, lors d'une journée de mobilisation des opposants au pouvoir. Ces derniers réclamaient alors la tenue d'un référendum révocatoire à l'encontre du président vénézuélien.

Ceci dit, il y a effectivement eu une manifestation des soutien au gouvernement en place ces derniers jours à Caracas, comme le montre cette vidéo de l'AFP : 

Chaque camp affirme avoir une majorité du pays derrière son champion

Depuis que le président américain a annoncé reconnaître officiellement Juan Guaido, d'autres capitales se sont rangées derrière le le président vénézuélien auto-proclamé. Sur Twitter et Facebook, on voit désormais fleurir des planisphères coloriés en fonction de la position des officiels des différents pays dans ce conflit. 

Voici par exemple une version diffusée par les pro-Maduro (en vert, les pays qui ne reconnaissent pas Juan Guaido) : 

Et une version diffusée par les soutiens au président auto-proclamé Juan Guaido : 

Sauf que ces cartes et ces listes posent plusieurs problèmes. Par exemple, la France se retrouve à la fois classée dans les pays qui reconnaissent Guaido... et dans ceux qui ne le reconnaissent pas.

Il faut dire que Paris a été beaucoup plus prudente que Washington sur cette crise au Venezuela ces derniers jours. Après avoir appelé à la fin des violences et à la tenue d'une nouvelle élection présidentielle, Emmanuel Macron a fini par exprimé une position un peu plus offensive à l'encontre de Nicolas Maduro... sans toutefois reconnaître officiellement Juan Guaido.... pour le moment.

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