Le dicton "Noël au balcon, Pâques au tison" dit-il vrai ?
Que disent les chiffres ?
Il n'y a pas de lien systématique ou récurrent entre un Noël doux et un jour de Pâques glacial. Certes, il y a bien des exceptions, notamment en 2012 et 2013, mais ce n'est pas la règle. Plusieurs études l'ont demontré et notamment ce document publié en 2005 par un expert de Météo-France et un chercheur du CNRS. Ils ont montré qu'entre 1960 et 2004, le dicton ne s'est vérifié qu'à huit reprise dans la ville de Besançon, soit, en moyenne, une fois tous les cinq ans et demi alors que la légende annonce "une fois sur quatre".
Différence entre prédiction et prévision...
Prévoir une liaison entre deux jours distants de plus de trois mois est tout simplement impossible en l'état actuel de la science. "On sait en effet que l’atmosphère est un milieu chaotique qui interdit toute tentative sérieuse de pré- vision au-delà de sept jours. Prétendre qu’une liaison statistique existe entre deux jours distants de plus de trois mois relève de la pure fantaisie ! ", note l'étude franc-comtoise.
D'autant que les prévisions sont souvent plus délicates à établir au printemps. "À cette époque, l'atmosphère "hésite", subit des influences multiples et souvent contraires, entre les résidus d'air froid de l'hiver, l'air chaud qui pousse par le sud depuis les latitudes subtropicales, les évolutions saisonnières (fonte des neiges, hausse de la température des mers…) ", précise le site de Météo-France.
Or, le jour de Pâques ne tombe jamais le même jour chaque année. L'écart peut être d'un mois d'une année sur l'autre entre le 22 mars et le 25 avril. "Cet écart de plus d'un mois explique qu'il n'y ait pas de temps de référence unique pour le weekend pascal, les températures moyennes gagnant 3 à 4 °C entre le 22 mars et le 25 avril ", explique également Météo-France.
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