"L'opposition syrienne ne combat pas l'Etat islamique" ?
"Il faut appuyer tous ceux qui sont capables de battre sur le terrain l'État islamique ", a lancé l'ancien Premier ministre hier sur France Inter. Et d'après François Fillon, l'opposition syrienne ne serait pas concernée parce qu'elle ne combat pas l'organisation Etat islamique.
Même si les combats sont plus espacés ces derniers temps, il y a toujours des accrochages entre rebelles syriens et Daech, notamment dans les villes de Marea et Azaz, près de la frontière turque. Mais c'est durant les derniers mois de l'année 2013 et surtout début 2014 que les combats ont été les plus intenses entre l'Armée syrienne libre et ce qui s'appellait encore à l'époque l'Etat islamique en Irak et au Levant.
L'Etat islamique désigné comme ennemi direct
A l'époque, plusieurs groupes rebelles syriens se sont rassemblés pour attaqué ensemble l'organisation terroriste, notamment dans les provinces de Lataquié, Idlib ainsi qu'au nord et à l'ouest de la ville d'Alep. En janvier de l'an dernier, la Coalition nationale syrienne, soutenue par les pays de la coalition, a officiellement désigné Daech comme un ennemi direct : "L'Etat islamique est étroitement lié au régime terroriste et sert les intérêts de la clique du président Bachar al Assad, que ce soit directement ou indirectement ".
La majorité des attaques de Daech contre les rebelles
Une alliance objective entre Daech et le régime syrien que semble confirmer les chiffres du centre Jane sur le terrorisme et l'insurrection. D'après une étude publié par cette organisation basée à Londres, 64% des attaques menées en 2014 par l'Etat islamique ont ciblé des groupes rebelles en général. De son côté, l'armée syrienne ne s'est attaqué qu'à 59 reprises contre Daech sur un total de 982 opérations militaires.
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