On ne va pas donner de mauvaises intentions aux eurodéputésdu Front national, ni être désagréable avec les intermittents du spectacle. Mais c'est vrai que Marine et Jean-Marie Le Pen ne sont pastrès actifs au Parlement européen. D'après le baromètre mepranking, qui mesure la présence, letravail et l'influence des députés à Bruxelles et Strasbourg.La présidente du FN pointe à la 732e position sur766 élus.. son père est encore plus bas dans les 20derniers eurodéputés. Ceci dit, à leur décharge, il est très compliqué de peser auParlement sans être affilié à un grand groupe politique et c'est le cas des LePen.José Bové a donc plutôt raisonMais il devrait se méfier de ce genre d'attaque surl'assiduité au Parlement européen. D'abord parce que Bruno Gollnisch, le troisième eurodéputéfrontiste, est beaucoup mieux classé que lui (238e contre 147e). Et puis, les deux députés européens français les moins biennotés font partis de son groupe des Verts. Il s'agit de Karim Zéribi etd'Yves Cochet, arrivés en cours de mandat.Les Français sont plutôt mauvaisélèvesAu classement par nationalité, la France est le 8epays le moins assidu pour les votes à Strasbourg, d'après le baromètre votewatch. Comment expliquer ce manque d'influence ?Deux explications, d'après une étude de la FondationRobert Schuman publiée il y a un mois. D'abord 40% des eurodéputés français sont des cumulards, ilsont un autre mandat, local pour la plupart. C'est beaucoup plus qu'en Espagne ou en Italie par exemple.Et puis surtout, près de deux eurodéputés français sur 10 ont quittéStrasbourg en cours de mandat depuiscinq ans. Or l'ancienneté joue beaucoup au Parlement européen d'après PascaleJoannin, directeur général de la Fondation. Parmi les bons élèves, on peut citer notamment l'UMP JosephDaul et Daniel Cohn-Bendit, présidents de groupes, ou encore la socialistePervenche Bérès qui dirige la commission des affaires sociales à Strasbourg.