François Hollande a-t-il dit vrai lors de sa conférence de presse ?
Banques
Au début de son intervention, François Hollande s'est félicité de la réforme bancaire en affirmant : "Nous sommes les premiers en Europe à séparer les activités de dépôts de activités spéculatives".
Vrai mais ...
Eric Delannoy, spécialiste du secteur bancaire, président du cabinet de conseil Weave, explique qu'il "est vrai que nous sommes le premier pays à avoir légiféré sur une séparation des activités bancaires [...] il y a beaucoup de pays où cette séparation est déjà effective et qui ne nécessitent pas de légiférer. Néanmoins, le problème, c'est que cette séparation des activités s'est faite sur un périmètre extrêmement étroit. Cela représente moins de 5% de activités de la banque de financement".
L'état de la France
François Hollande estime par ailleurs que "notre économie est à l'arrêt depuis cinq ans, depuis 2008, avec plus de 1,2 demandeurs d'emplois de plus".
Vrai et faux
Vrai sur le PIB de la France qui a fait effectivement du sur place depuis cinq ans.
Faux sur le chômage. Il n'y a pas eu 1,2 million demandeurs d'emploi de plus, mais 1,3 million entre mars 2008 et mars 2013 d'après les chiffres de Pôle Emploi.
En revanche, il y a eu 960.000 chômeurs de plus si l'on suit les chiffres de l'Insee, entre le 1er trimestre 2008 et le 4eme trimestre 2012. Il s'agit là du chômage au sens du Bureau international du travail, celui qui sert aux comparaisons internationales.
Démissions de ministres
Après les incidents du Trocadéro lundi lors de la fête ratée du PSG, certains membres de l'opposition ont demandé la démission du ministre de l'Intérieur Manuel Valls. François Hollande réplique : "Vais-je rappeler toutes les manifestations qui ont dégénéré dans notre pays ? Je ne vais pas non plus rappeler ce qui s'est produit avec des violences urbaines qui ont été dramatiques pour un certain nombre de nos villes. Est-ce que l'opposition de l'époque a demandé des têtes ?"
Oui
Lors des émeutes de 2005 en banlieue, le Parti communiste, Noël Mamère, mais aussi le socialiste André Vallini, à l'époque spécialiste des questions de sécurité au PS, ont demandé la démission du ministre de l'intérieur. Il s'appelait Nicolas Sarkozy.
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