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Est-il vrai que les policiers britanniques "tamponnent" les motards pour lutter contre les rodéos urbains, comme l'affirme Frédéric Péchenard ?

L'ancien patron de la police nationale affirme que les policiers anglais sont autorisés à foncer délibérément sur les conducteurs de deux-roues impliqués dans des rodéos urbains. Cette technique existe, mais pas spécifiquement pour lutter contre les rodéos.

Article rédigé par Joanna Yakin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un motard fait une roue arrière en milieu urbain. Photo d'illustration. (LIONEL VADAM / MAXPPP)

Le phénomène des rodéos urbains, avec des motos qui foncent à toute allure et enchaînent des acrobaties parfois en plein centre-ville, donne du fil à retordre aux autorités. Lundi 24 mai, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin se félicitait sur Twitter d'une opération anti-rodéo ayant permis la saisie de 20 motos à Marseille. Mais le vice-président LR de la région Ile-de-France et ancien directeur de la police Frédéric Péchenard propose que l'on s'inspire d'une technique un peu plus radicale. Interrogé mardi 26 mai sur Cnews, il a déclaré que les policiers britanniques "sur les rodéos, sur les gens en moto qui s'enfuient ont le droit de tamponner le véhicule". L'ex-patron de la police ajoute qu'en France "ça parait complètement impossible" mais "après tout, au nom de quoi on s'interdit de réfléchir à toute forme autre de solution", interroge-t-il.

Une technique qui existe bien à Londres... mais pas spécifiquement pour les rodéos

En 2018, Scotland Yard a effectivement adopté et présenté une nouvelle technique pour interpeller des motos en fuite. Cela avait d'ailleurs fait l'objet de plusieurs reportages dans les journaux télévisés français.  


Dans un reportage de France 2, on apprenait  notamment que cette technique marchait bien. Il ne s'agissait toutefois pas spécifiquement de mettre fin à des rodéos. On pouvait voir des policiers de Londres tamponner des motards venant de commettre un vol, notamment des vols à l'arraché qui auraient été réduits de 35% en 2018.

Une technique qui faisait polémique en Angleterre

Si cette technique nous semble plutôt extrême, elle a également choqué certains Britanniques. Outre-Manche, des avocats ont manifesté leur inquiétude dès l'apparition de cette pratique et dénoncé un usage disproportionné de la force. Par ailleurs, cette technique posait un problème aux policiers eux-mêmes puisqu'ils risquaient d'être poursuivis pour conduite dangereuse ou négligente (lien vers un article en anglais). A l'époque, le gouvernement promettait donc de faire évoluer la loi pour protéger les policiers d'éventuelles poursuites.

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