Est-ce que les épisodes de pollution aux particules fines nous font plus souvent tomber malade ?
Alors que quasiment toute la France est touchée par un épisode de pollution aux particules fines depuis quelques jours, ce pic favorise les épidémies virales, comme le Covid, selon Tony Renucci, le directeur de l'association Respire. Sur franceinfo, il a rappelé le danger de ces pics : "Il y a eu un gros pic de pollution fin novembre début décembre, on n'a rien vu. Il n'y a eu aucune mesure de prise et derrière, il y a eu un pic de grippe, Covid et bronchiolite."
L'irritation des voies respiratoires
L'association Respire a raison, il y a bien un lien entre ces maladies et la pollution aux particules fines. Avec le beau temps et l'absence de vent, les particules restent plus longtemps en suspension dans l'air, on les respire donc plus et elles irritent notre système respiratoire. Et c'est cette irritation qui nous rend plus fragiles. En clair, on tombe plus facilement malade juste après un épisode de pollution et c'est valable pour les principaux virus respiratoires, comme la grippe, le Covid ou la bronchiolite.
Pour en arriver à cette conclusion, l'association s'appuie sur une étude du CNRS publiée l'an dernier et qui était consacré à la pollution et au Covid. Cette étude, menée par Jean-Baptiste Renard, montre que les endroits les plus pollués sont aussi ceux qui ont connu le plus de cas de Covid ou la plus forte mortalité pendant la pandémie. Les recherches ont été menées pendant deux ans, de 2020 à 2022, dans une trentaine de villes en Europe : des capitales, des villes moyennes et des villes connues pour leur mauvaise qualité de l'air comme Milan qui se trouve en Lombardie, la région d’Europe où la pollution de l'air a été la plus forte ces dernières années. Et c'est en comparant les données de toutes ces villes que le chercheur conclut que la pollution est un facteur aggravant pour l'infection au Covid.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.