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Eric Ciotti dit-il vrai sur l’Education et le niveau des élèves français ?

Le député UMP affirme que "les résultats des élèves sont de plus en plus médiocres dans les classements comme Pisa, alors qu’il y a de plus en plus de moyens pour l’Éducation nationale de plus en plus d'enseignants". Vrai ou faux ? Réponse ici ?
Article rédigé par Gérald Roux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Eric Ciotti le 21 mai 2014©MAXPPP)

Exagéré sur le niveau des élèves

Le fameux classement Pisa de l'OCDE est établi sur les élèves âgés de 15 ans dans 65 pays. Sa dernière édition sortie en 2012 révèle un palmarès contrasté des jeunes Français.

Sur les mathématiques, la performance des élèves Français est dans la moyenne des pays de l'OCDE, mais elle a baissé entre 2003 et 2012. En 2003, la France était considérée comme au dessus de la moyenne.  

Pour la compréhension de l'écrit, la France est au dessus de la moyenne de l'OCDE avec le même niveau qu'en l'an 2000.

Et sur les sciences, la France est dans la moyenne de l'OCDE avec un niveau stable, là-aussi.  

 

Conclusion, la France n'est pas dans le peloton de tête, mais il est exagéré de parler d'élèves "de plus en plus médiocres", comme le fait Eric Ciotti. En revanche, l’aspect le plus préoccupant de Pisa 2012 est l'inégalité des chances en France. Les jeunes issus de milieux favorisés réussissent mieux que par le passé. A l'inverse, ceux qui viennent de milieux modestes réussissent encore moins bien.

Faux sur les effectifs d’enseignants

Pendant ce temps, les effectifs n’ont pas connu de hausse continue, comme le dit Eric Ciotti.

Sur la période 2007-2012, 80.000 postes d'enseignants ont été supprimés pendant le mandat de Nicolas Sarkozy. François Hollande a lui décidé de créer 60.000 postes sur son quinquennat, d'ici 2017. Nous sommes actuellement en phase d'expansion d'effectifs, mais après une phase de contraction d'effectifs.

Plutôt vrai sur les moyens budgétaires

En 2000, le budget de l’Education nationale représentait 3,9% du PIB de la France, selon les chiffres du ministère. En 2013, ce rapport est passé à 4,4%. C’est donc plus. Reste que depuis 2011, ce pourcentage s’est stabilisé.

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