Cet article date de plus de dix ans.

Brice Hortefeux dit-il vrai sur la liberté d'expression sur Internet ?

"Si vous tenez un certain nombre de propos dans la rue; vous pouvez être poursuivi. Il faut que le web soit un espace de libre expression mais cela ne permet pas de faire l'apologie et l'encouragement à de telles initiatives comme le djihad." L'ancien ministre semble penser que les règles qui encadrent la liberté d'expression dans la rue et sur internet ne sont pas les mêmes.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  ("Si vous tenez un certain nombre de propos dans la rue; vous pouvez être poursuivi. Il faut que le web soit un espace de libre expression mais cela ne permet pas de faire l'apologie du djihad." © Maxppp)

Que ce soit dans la rue, sur Twitter ou à la radio, la même règle s'applique et elle n'est pas toute neuve. C'est la loi du 29 juillet 1881. C'est elle qui définit ce qu'est une insulte, une diffamation ou une provocation à la haine raciale. C'est d'ailleurs pour ces trois raisons que Dieudonné a été condamné en appel à 28.000 euros après des propos tenus dans des vidéos postées sur Internet.

Reste à savoir si l'appel au djihad dépasse cette liberté d'expression. "Dans le contexte actuel, oui ", affirme l'avocate Christiane Frehal-Schuhl. "Le fait d'appeler les jeunes à se rendre en Syrie pour commettre les actions que l'on sait, c'est une incitation au terrorisme ", précise la co-présidente d'une commission parlementaire sur le droit et les libertés à l'âge du numérique. 

Une caisse de résonnance

Et pour une incitation au terrorisme que ce soit sur Facebook ou à la télévision la peine peut aller jusqu'à cinq ans de prison et 45.000 euros d'amende.

Même peine donc même si les réseaux sociaux peuvent avoir beaucoup plus d'impact d'après Christiane Frehal-Schuhl : "Quand vous êtes sur Internet, vous avez deux éléments. D'abord, rien ne se perd. Et puis quand un message est posté, il peut avoir une portée mondiale ". 

Le plus numérique du Vrai du Faux

Une journaliste française entre les mains de l'Etat islamique. Elle s'appellerait Charlotte Balzac, correspondante en Irak du journal Le Devoir, d'après le site Agence info libre. Sauf qu'aucune Charlotte Balzac ne travaille pour le quotidien canadien. Et la photo utilisée dans l'article est celle d'une journaliste sportive suédoise.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.