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Le sens de l'info. L'insulte.

Le philosophe et académicien Michel Serres et Michel Polacco parlent de l’insulte. Michel Serres relève que le langage permet souvent de ne pas se battre.

Article rédigé par franceinfo, Michel Polacco - Michel Serres
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Cyrano (...)

Extrait de l’acte I, scène 4.

Cyrano répond au Vicomte de Valvert qui le provoque en lui disant : " Vous…. vous avez un nez… heu… un nez… très grand".

Cyrano. "Ah non ! C’est un peu court, jeune homme !

On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme.

En variant le ton, – par exemple, tenez :

Agressif : "Moi, monsieur, si j’avais un tel nez, Il faudrait sur-le-champ que je me l’amputasse !"

Amical : "Mais il doit tremper dans votre tasse"

"Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap !"

Curieux : "De quoi sert cette oblongue capsule?"

D’écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux  "

Gracieux : "Aimez-vous à ce point les oiseaux

Que paternellement vous vous préoccupâtes

De tendre ce perchoir à leurs petites pattes?"

Pédant : "L’animal seul, monsieur, qu’Aristophane

Appelle Hippocampéléphantocamélos

Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d’os !"

Cavalier : "Quoi, l’ami, ce croc est à la mode ?

Pour pendre son chapeau, c’est vraiment très commode !"

Campagnard : "Hé, ardé ! C’est-y un nez ? Nanain ! C’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’melon nain !"

Pratique : "Voulez-vous le mettre en loterie ?

Assurément, monsieur, ce sera le gros lot ! "

Enfin parodiant Pyrame en un sanglot :

"Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître

A détruit l’harmonie ! Il en rougit, le traître !"

– Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit

Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres,

Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres

Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !

Eussiez-vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il faut

Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries, me servir toutes ces folles plaisanteries,

Que vous n’en eussiez pas articulé le quart

De la moitié du commencement d’une, car Je me les sers moi-même, avec assez de verve, Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve".    

http://bit.ly/2zsoeJc

http://libretheatre.fr/cyrano-de-bergerac-dedmond-rostand/

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