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Le rendez-vous du Particulier. Moyens de paiement

Quel moyen utiliser pour payer mes achats en magasin ou en ligne ? Un dossier du magazine "Le Particulier". Des précisions de Pascal Frasnetti. 

Article rédigé par franceinfo, Jules de Kiss
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5min
Une personne effectue un paiement sans contact dans une pharmacie à Quimper (Finistère), le 7 avril 2020. (MAXPPP)

Pascal Frasnetti, chef de rubrique consommation pour le magazine Le Particulier, le mensuel du groupe Le Figaro, a fait le tour de tous les moyens de paiement à la disposition des particuliers en France, et nous rappelle leurs avantages mais aussi les pièges à connaître.

franceinfo : Avec l’essor des nouvelles technologies, les chèques et espèces sont-ils menacés de disparition ?

Pascal Frasnetti : Non, on n’en est pas du tout là. Les espèces représentent encore 68% des règlements effectués en magasin. Rappelons que les pièces ou billets de banque ont un cours légal et ne peuvent pas, à ce titre, être refusés par un commerçant. Alors les espèces sont pratiques, car vous pouvez payer un professionnel dans la limite de 1 000 € et il n’existe pas de plafond pour un paiement entre particuliers, vous devez simplement dans ce cas, rédiger une facture pour toute transaction supérieure à 1 500 €.

Quant au chèque, son utilisation recule chaque année : moins 15% de transactions en 2019. Il est encore prisé des Français pour qui ce moyen de paiement est gratuit et sans plafond. Il est beaucoup moins apprécié par les commerçants : il faut savoir que le chèque reste le moyen de paiement le plus fraudé. Les commerçants peuvent donc soit en limiter l’usage, par exemple en imposant un montant minimal d’achat, ou la présentation d’une pièce d’identité, soit le refuser, à condition de l’afficher clairement en magasin.  

Et l’une des particularités en France, c’est la place prise par la carte bancaire 

La carte bancaire, c’est plus de la moitié des règlements hors espèces : 58% en 2019. Alors elle ne permet pas toutes les opérations, notamment le paiement entre particuliers, mais les Français l’ont adoptée pour des raisons multiples : fonctions de retrait ou de paiement partout dans le monde, palette complète de services d’assurance et d’assistance pour leurs détenteurs, protection aussi avec l’authentification renforcée avec l’envoi d’un code à usage unique et désormais l’identification par reconnaissance faciale ou digitale.

Et puis l’attrait de la carte s’est encore renforcé avec l’apparition de la fonction sans contact, dont le plafond est passé de 30 à 50 € le 11 mai dernier, et qui a joué son rôle de geste barrière pendant la crise sanitaire.    

Vous rappelez également que le paiement sans contact se décline en version téléphone

C’est vrai ! Pour y accéder vous devez d’abord disposer d’un téléphone mobile équipé de la technologie sans contact NFC, puis télécharger l’une des 4 applications qui permettent aujourd’hui le paiement par téléphone. L’avantage : contrairement au sans-contact par carte, il n’existe pas de plafond quand vous effectuez un achat. Et puis cette formule est plus sécurisante que le sans contact par carte, car le client doit d’abord déverrouiller son téléphone, puis parfois s’identifier par un code de sécurité ou une empreinte biométrique au-delà d’un certain plafond.  

Curieusement, vous dites que le paiement par virement connaît une seconde jeunesse ?

Oui, les Français ne maîtrisent pas encore bien cet outil mais depuis fin 2017, il est possible d’effectuer un virement instantané, réalisé dans un délai de 10 secondes. Ce service est accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Cette solution payante (1 € en moyenne chez les banques) est plus rapide que le virement classique (délai d’un jour ouvrable soit jusqu’à 3 jours calendaires). Mais le virement bancaire oblige le bénéficiaire à communiquer ses coordonnées. À l’inverse, de nombreux services (Paylib, PayPal, Lydia, Pumpkin…) permettent de transférer des fonds à un particulier, toujours par virement, en saisissant simplement son numéro de téléphone (ou son adresse e-mail) sur une appli mobile. C’est ensuite au bénéficiaire de renseigner lui-même son Iban, ce qui limite les échanges de coordonnées bancaires.

Et puis enfin, la plupart de ces acteurs proposent également un service de portefeuille numérique, qui évite aussi la communication du numéro de carte bancaire. Ce service peut être activé depuis une appli, sur l’espace client du site de votre banque, ou en créant un compte en ligne. Vous êtes ensuite libre de choisir cette solution au moment du paiement, si le commerçant l’accepte.  

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