Cet article date de plus de sept ans.

Le rendez-vous du médiateur. Pourquoi les médias parlent-ils plus d'un attentat à New York qu'en Égypte ?

Pourquoi les attentats dans le monde sont-ils traités de manière différente ?

 

Article rédigé par franceinfo, Bruno Denaes
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'extérieur de la mosquée visée par une attaque dans le nord Sinaï egyptien, le 24 novembre 2017. (AFP)

Y aurait-il donc deux traitements différents ?

Plusieurs auditeurs s'interrogent après l'attentat du 24 novembre dernier en Égypte qui a fait plus de 300 morts. Ces auditeurs ont eu en effet l’impression qu’entre des attentats ou des tueries aux États-Unis, en Allemagne ou en Grande-Bretagne, et d’un autre côté, en Égypte ou au Pakistan, le traitement de l’information est différent. Pour Bertrand, par exemple : "Je trouve cela terriblement choquant. Il y a un mois, huit personnes étaient fauchées à New York par une voiture-bélier ; tout le monde passe en édition spéciale et, pendant une semaine, on est alimenté en informations. Pour l’Égypte, pas de spéciale et la priorité reste la Coupe Davis".

Dans les coulisses de la rédaction de franceinfo

Isabelle Labeyrie, chef du service Monde à franceinfo : "Ce vendredi 24 novembre, la rédaction apprend l'attentat dans le Sinaï. Que se passe-t-il ?
Discussion en interne sur le traitement, localisation de l’attentat, comment s’y rendre ? Et faire appel aux autorités locales, aux correspondants. Il est certes plus facile de couvrir un attentat aux États-Unis ou en Grande-Bretagne, où il y a déjà des journalistes et correspondants sur place."

N’y a-t-il pas une sorte de proximité culturelle qui conduit à nous intéresser plus à des événements en Europe ou aux États-Unis qu’ailleurs ?

"Les journalistes regrettent aussi bien souvent le peu d'intérêt des Français pour l'actualité internationale", souligne Isabelle Labeyrie. 

Quelques auditeurs, qui, eux, s’intéressent à l’actualité internationale, reprochent aux journalistes de passer sous silence la guerre au Yémen. Pour François, "10 millions de Yéménites, selon l’ONU, nécessitent une aide humanitaire d’urgence et personne n’en parle, ni ne se rend sur place".  C’est en effet une guerre ignorée…

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.