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La crise ukrainienne vue de Moscou

Les grands médias, où que ce soit dans le monde, adoptent facilement la lecture géopolitique de leurs pays. Chacun regarde le monde avec les plaies de son histoire, ses codes culturels, ses intérêts économiques ou politiques, voire religieux. La presse a également une autre tendance forte, celle de réduire les équations les plus complexes en un choix binaire : les "pour" et les "contre". Les bons et les méchants.
Article rédigé par Jérôme Bouvier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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C'est vrai en particulier pour l'actualité internationale -sujet sur lequel il n'est pas facile d'intéresser le plus grand nombre d'auditeurs- Il est plus facile d'attirer l'attention sur un conflit quand on peut le mettre en scène dans le grand théâtre du bien et du mal . On l'a vu en Lybie. On l'a vu en Syrie. En Centrafirque ou au Mali.

Autant de sujets qui mobilisent notre attention quand on peut donner un sens moral au conflit ; autant de sujets dont nous nous détournons quand il apparaît que plus rien ne distingue les méchants et les gentils.

La lecture de la crise ukrainienne par les médias français et européens n'échappe pas à la règle. Ce sera une lutte entre de gentils ukrainiens pro européens et de méchants ukrainiens pro russes.

Et les auditeurs s'interrogent sur le regard que nous portons sur le conflit ukrainien.

C'est au rédacteur en chef de la radio Echo de Moscou, Sergueï Bultmann, que Jérôme Bouvier, le médiateur de Radio France, a demandé comment il racontait cette crise depuis Moscou et comment il jugeait la couverture de la presse française ?

Pour Sergueï Bultmann le but est de donner la parole à tout le monde. L'opinion russe est partagée, elle doit s'entendre sur le sort de l'Ukraine.

 

 

 

 

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