Equité éditoriale et égalité de parole : la prise de position des médiateurs de presse
L'équité n'est pas l'égalité du temps de paroles : Jérôme Bouvier s'en explique :
"Nos publics nous demandent de traiter de la même manière les propositions ou les programmes des candidats à l'élection présidentielle. Ils nous réclament moins de petites phrases et plus de débats de fond. Ils ne veulent pas qu'une forme d'addiction aux sondages nous transforme en simples commentateurs de courses de chevaux. Ils n'aiment pas qu'au nom de la bipolarisation constatée par ces enquêtes d'opinion nous traitions la campagne du premier tour comme si nous étions déjà au second..."
Règles inapplicables dans la forme : explication par Jérôme Bouvier : "car l'obligation qui nous est faite d'accorder le même nombre de minutes à chaque candidat dans les cinq dernières semaines de la campagne conduit soit à "exploser" les formats de journaux existants au-delà de toute logique éditoriale ; soit, comme en 2007, à supprimer les émissions politiques hebdomadaires de référence par impossibilité de pouvoir recevoir tous les candidats du premier tour."
Règles discutables : explication du Médiateur : "Discutables..., parce que ce dispositif ne s'applique qu'à quelques-uns. La totalité de la presse écrite, l'ensemble des sites Internet et des réseaux sociaux, et même certaines télévisions les plus en lien avec la chose politique comme Public Sénat ou LCP-AN ne sont pas astreintes à ces règles d'égalité."
Jérôme Bouvier termine en citant les bonnes pratiques à mettre en oeuvre selon les médiateurs de presse de La Dépêche du Midi, Radio France, RFI, Le Monde, France Télévision, Sud Ouest, TF1, La Nouvelle République du Centre-Ouest qui ont signé cette tribune dans le Monde du 14 mars 2012
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